Seconde réalisation pour Theodore Melfi, après un St. Vincent afin de relancer un Bill Murray discret. Toujours léger dans le ton mais fort dans les propos, la conquête spatiale des années 60 fait l’objet d’avancées scientifiques considérables.


L’opinion publique aura fort à faire dans des circonstances élémentaires qui touche la Virginie. En plus de l’inégalité homme-femme, il s’agit davantage de la ségrégation qui détient toute la ligne directive de l’intrigue. L’intellect des femmes à l’heure actuelle n’est pas remis en question, ceci dévoilé par un enseignement qui n’a malheureusement pas été accessible par toutes. C’est donc au cœur d’une structure athlétique dans l’ambition que trois femmes répondant aux noms de Katherine Johnson (Taraji P. Henson), Dorothy Vaughn (Octavia Spencer) et Mary Jackson (Janelle Monáe). La première excelle dans la série Empire, la seconde rebondit dans les deux derniers opus de Divergente et la dernière fait preuve de sagesse dans Moonlight. Elles ont toutes occupé un siège social moderne. Or, dans ce biopic, les controverses sont tout ce qu’il y a de plus réel.


Au-delà d’être choquant dans les divers exemples narratifs, la position d’une femme est mise à rude épreuve dans une société qui se veut à première vue macho, même dans la matière grise. Le film prend bien le temps de détailler les valeurs des héroïnes, que ce soit au sein du secteur professionnel ou encore privé. Leur présence à la NASA prédomine donc l’écran de rebondissements qui ne dépendent que d’elles. On parle de femmes de couleur qui ne mérite pas le sort qui leur est imposé. Le temps les rattrape alors dans une société pourtant apte à franchir le cap. On le sent et on y croit.


On retrouvera alors une mise en scène purgée de drama. On aborde le thème sur un ton plus comique et très Hollywoodien dans la forme. Tout est dans l’estime, avec un recul dont la modestie est à prendre avec des pincettes. Les rôles secondaires ont également mérité leur lot de dialogues pertinents pour ainsi contextualiser l’ensemble. On retrouve alors quelques noms notables tels que Kevin Costner, Mahershala Ali, Kirsten Dunst ou Jim Parsons.


En somme, « Les Figures de l’Ombre » illumine trois femmes afro-américaines qui ont marqué l’histoire. Le film évite ainsi les pièges d’un féminisme à outrance, ce que la majorité considère aujourd’hui comme un poison médiatique et justifié. En échange, c’est un fabuleux destin dessiné que la parole empirique des mathématiques s’avère le plus divertissant.

Cinememories
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le 9 juin 2017

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