Explicit gimmicks
Alors qu’il semblait se spécialiser dans le registre fantastique avec le coup d’essai *Shelley *et le plus surprenant *Border *en 2018, Ali Abbasi revient sur les écrans avec un projet bien plus...
il y a 11 mois
30 j'aime
Les nuits de Mashhad n'est absolument pas un film iranien. Il a été financé par 4 pays européens dont le Danemark, le pays de Ali Abbasi, son réalisateur, qui a quitté l'Iran il y a déjà 20 ans. Vu de Téhéran, le long-métrage est assurément perçu comme anti-iranien car à travers l'histoire de tueur en série qu'il raconte, il s'en prend à la société dans son ensemble et pas seulement aux autorités religieuses ou à la justice. L'assassin de prostituées semble en effet comme un instrument du peuple, dans les violences faites aux femmes considérées comme impures, dans son délire phallocrate et religieux. Le film est à charge, très efficace dans son récit partagé entre une journaliste courageuse et le meurtrier, "émissaire" d'un Dieu visiblement misogyne. Ali Abbasi, dont on avait apprécié le très barré Border, ne fait pas dans la dentelle et on peut notamment lui reprocher une insistance suspecte voire complaisante dans les scènes sordides. Contrairement aux cinéastes iraniens (Farhadi, Rassoulof, Panahi ...) qui vivent sur place et doivent ruser avec la censure, Abbasi n'a pas besoin d'user de subtilité et ce côté frontal, s'il peut paraître excessif, s'appuie tout de même sur une réalité sociale incontestable. Par ailleurs, grâce au rôle de journaliste, qui a valu à l'excellente Zahra Amir Ebrahimi de remporter le prix d'interprétation à Cannes, le film acquiert une recul salutaire, en particulier face au fanatisme religieux et à la corruption généralisée, et lui évite un côté trop démonstratif.
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Le 14 juillet 2022
8 j'aime
Alors qu’il semblait se spécialiser dans le registre fantastique avec le coup d’essai *Shelley *et le plus surprenant *Border *en 2018, Ali Abbasi revient sur les écrans avec un projet bien plus...
il y a 11 mois
30 j'aime
Depuis qu'il adopte les codes du thriller moderne, le cinéma iranien a la cote, et est porté aux nues par des gens qui ne supporteraient pas regarder plus de dix minutes d'un chef d'oeuvre de...
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il y a 11 mois
14 j'aime
Après avoir questionné le spectateur sur l’idée qu’il se faisait d’une frontière morale (où se situe le bien, le mal, la monstruosité ?), en adoptant le point de vue du « monstre » dans Border...
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il y a 11 mois
12 j'aime
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Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
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il y a plus d’un an
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12
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
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il y a 1 an
59 j'aime
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Le problème de Thomas Vinterberg est d'avoir atteint un niveau très élevé dès son deuxième long-métrage, Festen, sans être capable de réitérer pareille performance par la suite, malgré quelques...
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il y a 2 ans
58 j'aime
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