Arielle Dombasle arrive au bon moment ; le cinéma français est en train de s'ouvrir davantage aux films de genre (entendez par là horreur et autres films indé un peu plus étranges) et c'est justement là qu'elle débarque, d'abord avec son film d'alien délirant ensuite avec cette adaptation colorée d'un Balzac.
On pense à Sofia Coppola en regardant ce film : les perruques sont colorées, autant que les vêtements, la musique est plus anachronique, y compris lorsqu'elle est diégétique. Ça fonctionne. L'image est cheap, on a l'impression qu'elle a pris une vieille caméra DV par moment tant la qualité de la caméra paraît faible. Cela n'empêche pas d'avoir plein de costumes (propres mais ça colle avec le style) et plein de décors (juste que ça manque d'une déco, d'accessoires, là on dirait qu'ils sont allés devant tel château et qu'ils ont filmé tel quel avec des gens en costume). Le casting est impressionnant. Ce ne sont pas des interprétations forcément bonnes, c'est assez inégal en fait, mais à nouveau ça colle avec le style/ton général, et, comme j'ai pu le lire ailleurs, on peut féliciter tout le monde pour la bonne diction. Et puis ce film propose quand même une scène assez amusante où Arielle Dombasle compare sa poitrine avec celle de Julie Depardieu, un délire qui paraît impossible depuis les années 80 (bon, malheureusement, elles ne sortent pas entièrement la poitrine, c'est dommage).
Le récit n'est pas hyper emballant. Cela manque d'action, d'entrain, de tension. L'idée est bonne mais au final, on profite assez peu des dérapages de la princesse, c'est plat tout du long, les conflits ne se ressentent pas et les résolutions paraissent un peu faciles.
Bref, cette adaptation n'est pas à la hauteur des ambitions de Dombasle, mais ça reste une curiosité réjouissante.