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Jusqu'ici tout va mal
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Ce film de Paul Schrader, inconnu au bataillon, fait partie pour lui d'une trilogie informelle avec Taxi Driver et American Gigolo. Dans le sens où ça se passe la plupart du temps de nuit, mais que le personnage principal, joué par Dafoe, fait lui aussi partie des marginaux du rêve américain. Le tout filmé de manière sublime, avec le bleu comme couleur dominante, mais surtout, le charisme de l'acteur qui bouffe totalement l'écran. Il est à la fois omniprésent et comme absent, vit comme un automate avec comme seule confidente l'excellente Susan Sarandon, mais dont on voit qu'il veut faire autre chose, et ses retrouvailles avec Dana Delany ont quelque chose de magnifique. A la fois comme un sommet dans une vie, mais aussi ce qui pourrait l'emmener sur une pente descendante, notamment en rencontrant d'autres personnes dangereuses.
L'autre idée de génie, toute bête mais géniale, est de proposer plusieurs chansons de Michael Been. Au départ, Bob Dylan était envisagé afin qu'il prête plusieurs de ses titres à Schrader, ce qui fait qu'on reconnait très bien le style musical qui est dans tout le film. Et cela participe aussi au spleen général, dans un New-York dégueulasse, qui entasse des tonnes de sacs poubelles dans les rues (conséquence d'une grève des éboueurs à l'époque), le tout avec une photo de Ed Lachman somptueuse, le mot est lâché.
A sa sortie, le film a été totalement sacrifié, souffrant d'un gros manque de budget, à tel point que Paul Schrader a dû financer lui-même le début du tournage, et a vécu dans l'ombre des plus grandes œuvres de son auteur. Plusieurs décennies plus tard, Light Sleeper mérite d'être réhabilité, et il montre aussi la naissance d'un duo au cinéma, William Dafoe qui jouera sept fois en tout pour Schrader. Là dans le film, la caméra semble aimantée par l'acteur, au point d'en évoquer une attirance homo-érotique, notamment sur la seule scène sexuelle. Rien que pour ça, et pour bien d'autres qualités, c'est un grand film.
Créée
le 18 avr. 2023
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8
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