Pâté en croupe
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Sorti bien plus incognito que la précédente perle de Kechiche, ce Mektoub ne brille pas moins, bien au contraire il atteint un nouveau sommet dans le cinéma français, débarrassé du discours sociologique de bas étage et autres séquences poussives qui alourdissaient inutilement la Vie d'Adèle.
Kechiche a avec Mektoub atteint une étape dans sa recherche de pureté, de naturalisme. Le film de quasi 3h s'écoule comme un divin fluide qui sortirait d'une source alpine, tel un flow irrépressible et magnétisant. Pour atteindre ce résultat il est connu que Kechiche fait preuve d'une exigence considérable, faisant parfois répéter à ses acteurs amateurs 100 fois une scène, passant des dizaines et dizaines d'heures au montage, mais force est de reconnaître que plus que jamais le processus porte ses fruits ici.
Une parenthèse enchantée sous la forme d'un été sur la côte languedocienne comme si vous y étiez, une espèce de fusion entre le brut de décoffrage d'un reportage de Strip Tease qui aurait posé sa caméra là et l'émotion enivrante des histoires d'amour d'un Pollack ou plus récemment d'un Joe Wright. Ils sont rares les films qui vous habitent longtemps après visionnage, ce Mektoub en fait partie sans peine, devenant par la même occasion un de mes films de chevet.
Par pitié France Télévisions, rangez vos remords de comptable pour laisser s'exprimer l'artiste, des oeuvres pareilles ne devraient jamais se trouver limiter par de si basses considérations. Vivement la suite, Intermezzo et puis les autres.. Que l'on puisse suivre Amine et Ophélie pendant 10, 15, 20 ans, toute leur vie.
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Créée
le 31 mars 2019
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