Une comédie légère basée sur une thématique bien plus sérieuse

Trouble du sommeil chronique caracterisé par des épisodes soudains et irrésistibles de sommeil, la narcolepsie touche entre 10 000 et 30 000 personnes en France, environ 200 000 personnes en Europe, et près de 3 millions de personnes dans le monde. Ses causes exactes demeurent à ce jour inconnues. Les traitements se révèlent eux, encore limités, apportant une amélioration partielle de la qualité de vie des personnes atteintes, mais sans les guérir complètement de la maladie.

Les conséquences de la narcolepsie se révèlent fortes impactantes pour les patients, que ce soit dans leur vie professionnelle ou leur vie personnelle, tant les endormissements peuvent survenir n'importe où et n'importe quand.

Le film va ainsi se centrer sur le personnage de Gustave Klopp alias Gus, narcoleptique fortement handicapé par sa maladie. Si les conséquences sont pour lui désastreuses, il trouve un précieux réconfort dans ses rêves, lesquels vont lui servir d'inspiration pour son grand projet : FAIRE DE LA BANDE DESSINÉE.

Faisant le choix de la comédie, le film nous entraîne dans une ambiance légère, aux côtés de personnages plutôt loufoques : une épouse dépassée qui n'en peut plus, un meilleur ami karatéka très porté sur la bibine, un ado rebelle qui tire tout le temps la gueule, un psychiatre qui se rêvait dessinateur professionnel, un humoriste raté reconverti dans l'édition, et un duo de tueurs à gages fusionnel uni par les liens du sang.

Si la maladie de Gus alimente pas mal de gags, l'écriture des personnages apporte également beaucoup au potentiel comique du film. La palme revient sans hésiter à Lenny Bar, incarné par un certain Benoit Poolverode, chauffeur de bus passionné de karaté vouant un culte à Jean-Claude Van Damme. Complètement déjanté, le personnage nous régale à chacune de ses apparitions, souvent lunaires. Mention spéciale à la " démonstration de force " face aux terribles parpaings.

En résumé, le long-métrage se veut léger, tant dans son ambiance que dans son intrigue, sans chercher la complexité. S'il reste assez loin des sommets, il se révèle plutôt drôle et bien écrit, faisant de la narcolepsie un bon moteur à gags et une bonne base au scénario.