A l'approche de la saison d'été, une station balnéaire située en Charentes-Maritimes est frappé par la découverte de plusieurs cadavres d'hommes rejetés par l'océan Atlantique. Un commissaire originaire du coin, joué par Philippe Noiret, vient enquêter sur ce fait-divers, qu'une ancienne affaire l'avait poussé à quitter les lieux des années plus tôt, accompagné d'un policier avec qui les rapports sont tendus. La municipalité met aussi la pression pour clore cette affaire au plus vite...
Le film part d'une bonne idée de base, on pense parfois aux Dents de la mer dans son côté politique, il fait clairement partie de ces polars des 80's pervers pépères, où la gent féminine n'est pas très valorisée, mais qui marche surtout grâce au duo composé par Philippe Noiret et Guy Marchand. Le premier en commissaire trainant un lourd passé, et qui n'hésite pas à gueuler quand il faut, et le second qui semble saboter tout ce que fait Noiret, pour un final au fond prévisible, que n'aurait pas renié Claude Chabrol dans l'humour noir. Il y a aussi du Mocky dans cette description pittoresque de cette station balnéaire, où on croise d'ailleurs Dominique Zardi en vendeur ambulant de beignets, Suzanne Flon qui cabotine éhontément en donnant l'impression de sortir de la mer et l'étrange faculté qu'ont TOUTES les femmes qui vont sur la plage à se mettre soit seins nus ou à poil au vu et au su de tous. La musique de Philippe Sarde donne aussi le ton, avec quelque chose de goguenard, comme si tout était une farce.
Il y a quelque chose d'étrange et de décalé dans ce polar, où rien ne semble être à sa place. Y compris la réalisation de Pierre Granier-Deferre, qui semble plus préoccupé à mettre en valeur ses actrices que de faire quelque chose au niveau de la forme.