Écumant de rage
Nadav Lapid a déjà illustré son peu de goût quant à l'évolution de la société israélienne et de la politique de son Gouvernement dans ses films précédents. Mais après le 7 octobre, Oui raconte un...
le 4 juil. 2025
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Je suis ressorti un peu sonné de la séance. Oui est d'une incandescence (heureusement) rare. Film porté par la rage, il ne comporte pas une seule scène agréable. Allez, on va dire une peut-être, celle du quatre mains. Pour le reste...
Dès le début, avec cette fausse esthétique de spot publicitaire pour mieux nous plonger dans la fange, Oui donne le ton. A l'heure où une bonne partie des autoproclamées élites de notre monde donnent l'exemple de la vulgarité la plus laide, le film de Lapid apparaît comme terriblement lucide. Plongée dans une fête sans fin alors que les bombes tombent sur Gaza, Oui nous introduit dans un monde où les familles vont piqueniquer à un endroit où elles pourront avoir une belle vue sur la guerre, et où l'on conçoit un hymne guerrier propre à ravaler La marseillaise au rang de bluette.
Le coup de massue final viendra du carton : alors que je me demandais comment il avait osé faire chanter ces paroles à des enfants, on nous apprend que la vidéo utilisée est tristement réelle!
Il y a plein d'éléments passionnants dans Oui. Mais le film est tellement éprouvant qu'au bout d'un moment je n'attendais plus qu'une chose : que tout cela s'arrête! Paradoxalement, on peut compter cela comme une force : parce que si le générique vient interrompre ici le défilé des horreurs, celui-ci continue hors champ, dans la réalité.
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il y a 7 jours
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le 4 juil. 2025
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Si Nadav Lapid, en témoignent ses films précédents, a toujours entretenu avec son pays des relations pour le moins conflictuelles, les attaques du 07 octobre 2023, et plus particulièrement la...
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Oui (traduction littérale du "ken" hébraïque) est un film chaotique. Mais commençons directement par ce qu'il n'est pas : un film polémique. Présenté comme un brûlot à la limite de l'antisionisme,...
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