Prédateur : Badlands
Disons-le, la franchise ‘’Prédateur’’ n’a jamais réussi à être constante niveau qualité. Le premier volet est certes culte et sa suite est vraiment bien aussi. Or après ce diptyque, les opus suivants sont tous assez inégaux. Le sommet étant la catastrophe qu’a été le quatrième opus baptisé ‘’ Le Prédateur’’ par Shane Black. À partir de là, on aurait pu se dire que la franchise était morte.
Mais voilà, un réalisateur va réussir l’exploit de redonner ses lettres de noblesse à la saga et cet homme c’est Dan Trachtenberg. Son ‘’Proie’’ fut un retour aux sources fort apprécié pour cette licence en perdition. Ce succès va faire en sorte que Disney va lui donner les rênes de la franchise ‘’Prédateur’’. C’est ainsi donc qu’il a signé le film d’animation ‘’Predator: Killer of Killers’’ plutôt en 2025. Et aujourd’hui, il nous propose sa troisième entrée dans l’univers du Yautja sous-titrée ‘’Badlands’’. A-t-il réussi encore une fois à redynamiser cette saga? Et bien, la réponse est plutôt complexe.
D’abord ce nouveau volet nous projette dans le futur où on va y suivre Dek (Dimitrius Schuster-Koloamatangi), un prédateur paria qui se retrouve sur une planète isolée et hostile. Il est là pour prouver sa valeur auprès de son clan en éliminant l’adversaire ultime de ce monde inhospitalier. Durant sa traque, il va se faire un allié improbable, une androïde nommée Thia (Elle Fanning).
‘’Prédateur : Badlands’’ est à bien des égards un très bon opus à la franchise. Ce n’est certainement pas le plus sombre et violent, mais c’est l’un de ceux avec le plus d’âme. On a l’impression d’être devant un mixte entre le film original et le troisième, soupoudré d’une touche à la Disney un peu trop présente. Ce nouveau récit a comme particularité de changer pour la première fois la perspective de la narration. Le protagoniste est désormais le Yautja. Cette approche permet d’élargir la mythologie du ‘’Prédateur’’ d’une manière vraiment intéressante.
Dans l’ensemble, ce long-métrage offre un divertissement visuellement spectaculaire qui oublie l’horreur au profit de l’action. Dan Trachtenberg a fait un travail plus que remarquable en ce qui concerne l’esthétisme de son œuvre. Ça déborde de créativité dans les décors, les effets spéciaux et les séquences d’actions.
Malgré tous ces points forts, on sent un peu trop la patte Disney sur certains aspects de ce ‘’Badlands’’. J’en ai retenu que deux qui méritent d’être soulignés. D’une, le retrait de l’aspect horrifique enlève clairement de la substance au ‘’Prédateur’’. De deux, ce n’était pas nécessaire d’affubler le protagoniste d’une petite créature toute mignonne. Ça cause plus de mal que de bien à l’aura du Yautja.
Quoi qu’il en soit, ce septième opus est encore une jolie réussite signée Trachtenberg. Il nous a offert une œuvre généreuse et ce malgré un récit pas aussi révolutionnaire qu’annoncé. Bref, ce ‘’Badlands’’ établit une fois de plus que la licence se tient toujours sur des rails solides.
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