Misirlou, Uma Thurman, les cheeseburgers... Culte !

C'est chiant de dire son avis sur un film ultra-mythique, que quasi tout le monde adore, et surtout si tous les avis dithyrambique ou analytiques ont déjà été exposés.
Pulp Fiction... C'est Pulp Fiction quoi ! Ce qui est hallucinant dans ce film, ce qui fait la Différence avec un grand D dans la plus grosses partie de l'histoire du cinéma, c'est que ce film ne se base que sur trois éléments: les dialogues, les personnages, les musiques. C'est tout, concrètement le reste est accessoire ! Et ces trois éléments sont si attachants qu'ils collent à la peau de la première à la dernière minute du film. Le scénario est un support de ces dialogues, les acteurs sont les faire-valoir de ces personnages et les musiques remplacent quasiment les décors. Ce qui veut dire qu'il y a derrière cette apparence naturelle et spontanée un méga-boulot de mise en scène, de direction d'acteur et de mixage musical au montage pour que tout soit fluide et captivant, comme au rendu final. Tout ça sur les épaules d'un seul homme: Tarantino. Le seul qui a eu les couilles de tout miser sur lui-même pour faire cet espèce de parc d'attraction cinématographique constitué de trois montagnes russes se mêlant de temps à autres, pour le plus grand plaisir de nous, les gamins ébahis par ce spectacle unique au monde. Et faut le dire, c'est un fameux leader ! Tous les acteurs ne seront jamais aussi bons ailleurs, tellement la maitrise est partout. En particuliers Samuel L. Jackson. Toutes les scènes, pourtant dans le désordre, paraissent cohérentes et sont passionnantes, alors que concrètement, c'est juste des mecs qui causent. Bon, je dois par contre l'avouer, la partie avec Butch et sa copine a des longueurs selon moi... mais c'est impossible de résister à certaines scènes, à moins d'être agonisant (le sauvetage de Mia, la scène d'introduction, Jules débitant Ezechiel avant son meurtre... c'est juste Byzance !). Du haut de son deuxième film actif, Tarantino fout déjà une sacrée claque, autant dans le fond qu'à la surface, et nous démontre en 2 h 30 toute la magie du cinéma, tout ce qu'il peut nous apporter. N'est-ce pas là l'une des plus belles leçons de cinéma que l'on puisse désirer ? Les musiques (dans une autre vie, Tarantino aurait été un parfait programmateur de compilations) deviennent les ambiances à part entière. Elles contribuent au Fun permanent malgré les intrigues qui virent mal. C'est un des rares films qui rendent plus intelligent et qu'on peut regarder aussi sans se prendre la tête avec des pop-corn. On est là pour se faire plaisir. Mission largement accomplie.
Voilà, je n'apporte rien de vraiment nouveau sur mon avis, je n'ai même pas de vraie histoire personnelle avec ce film ( et pourtant, je l'ai certainement vu au moins 10 fois, comme si je rendais visite régulièrement à un pote, ou plusieurs en l’occurrence)... mais foncez le voir. Si vous aimez les cheeseburgers, la drogue, le twist, le torse de Bruce Willis, le sang comme au PaintBall... c'est le Paradis, le temps de 2 h 30.