Oui j’ai regardé cette chose... Faut se remettre dans le contexte : j’étais avec mon pote Will et c’était un jour pluvieux où la flemme nous envahissait. En grand fan de Schwarzenegger, il avait accepté le présent DVD de Pumping Iron, généreusement offert par un ami à lui qui l’avait trouvé à 1 euro sur une obscure brocante en banlieue de Troyes. Et nous décidâmes de relever le défi...
Ce documentaire est considéré comme le meilleur film sur le bodybuilding. Je me suis dit que pourquoi pas, ça pouvait être marrant de voir notre Schwarzy se mesurer à Lou Ferrigno (alias Hulk) dans l’accession au titre de Mr Olympia 1975, dans un affrontement psychologique agrémenté de petites vannes.
Point du tout. Le milieu des bodybuildés bourrés de gélules est un milieu fraternel, au marcel mouillé, où tout le monde s’aime et se prend dans les bras huilés. On passe par les bios chiantes à mourir des deux protagonistes, de leurs avis sur tel exercice, telle huile et tel muscle à gonfler. Bref, on s’ennuie, y’a pas de mordant, pas de sang ni de larmes, juste de la sueur et de la guimauve et en plus c’est super niais quand ils essaient de mettre un peu de philosophie et d’intellect en expliquant que c’est de l’art et que c’est beau. Y’a pas beaucoup de vannes, ça vole pas plus haut que « t’auras beau t’entraîner, je serais plus fort que toi » mais certaines répliques de ces décérébrés sont tellement affligeantes de nullité que ça fera sourire (exemple : « le lait c’est pour les bébés, quand tu grandis, tu bois de la bière »). C’est bien simple, la meilleure blague que peut faire un bodybuilder à un autre, c’est lui planquer son tee-shirt.
En conclusion, on rigolera cinq minutes sur l’aspect kitsch et débile du film, et à son côté super-homosexuel huilé, mais sur plus d’une heure, ça devient un supplice (surtout quand t’as un vieux doublage pourri sur la VO plutôt que des sous-titres). Un grand moment de lobotomie. Et vous savez quoi ? Il y a un deuxième film...
Wayne
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le 20 déc. 2012

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Wayne

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