L'idée de base est pourtant bonne : un journaliste d'un périodique dédié aux affaires criminelles (Détective, pour ne pas le nommer) se penche sur un cas non résolu par la police pour finalement mettre à jour une bande de tueurs masculinistes. Le problème est que la première moitié du film est très confuse, voire maladroite par moments (notamment les réparties confiées à Jean-Pierre Darroussin frisant parfois la platitude intégrale). On pense, avec dépit, avoir affaire à un bon gros nanard quand surgit le sursaut créatif en deuxième partie : la longue scène du restaurant et de la poursuite qui s'en suit est tout bonnement magistrale. Mise en scène, suspense étouffant, rythme allant crescendo, tout est réuni pour réveiller le spectateur. Qui se dit en sortant : "Mais bon Dieu, pourquoi tout le film n'est pas comme cette deuxième partie"? Oui, bien dommage.