Le désir et l'impuissance
Un couple est accidenté durant son voyage de noces. L'homme devra marcher avec des béquilles et ne pourra plus accomplir le devoir conjugal. Re(découvert) grâce à Tavernier, Gréville avait...
le 10 déc. 2017
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Voilà un bien joli film français très méconnu que j'ai eu beaucoup de plaisir à revoir 30 ans après.
Malgré ses défauts (interprétation inégale, symbolisme un peu lourd), ce film a un charme fou.
Il traite de thèmes osés pour l'époque - l'impuissance masculine, le désir féminin et l'adultère - et le fait avec beaucoup de délicatesse et de simplicité, grâce à une interprétation juste et sans affectation et une mise en scène légère, pleine de vivacité et débordante de belles idées visuelles, comme ces images de remous qui reviennent régulièrement.
Le film privilégie l'image aux dialogues, utilisant les gros plans sur les visages, des parties du corps, des objets. Les sentiments, le désir passent essentiellement par les regards, le jeu corporel des acteurs et la musique.
Il abuse un peu du symbolisme des remous (désir ?) et du barrage (impuissance ?) et l'acteur qui joue l'amant est un peu terne par rapport aux deux acteurs principaux, mais ce sont des défauts mineurs.
Ce film lumineux raconte un drame universel à la fois simple et compliqué, banal et extraordinaire. Il se termine sur une note désenchantée et résignée. L'image finale des silhouettes des deux amants qui se séparent en haut du barrage enfin terminé parle d'elle-même : les drames humains sont finalement bien dérisoires et seront vite oubliés. Que pèsent-ils face aux montagnes et à la nature déchaînée ?
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Créée
le 13 févr. 2025
Critique lue 10 fois
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le 10 déc. 2017
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le 1 févr. 2025
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J'ignore à quoi carbure le cerveau de Panos Cosmatos et je ne veux pas le savoir. Mais, ce qui compte, c'est qu'il continue de faire des films comme ça. A condition que ça ne nuise pas à sa santé,...
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le 25 mai 2025
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