Run baby boy run

J'avoue, j'étais très sceptique au final car pour moi il y'a 2 Edgar Wright: l'anglais et l'américain. L'anglais réalise des films personnels, référencés et avec une réalisation soignée (SHAUN OF THE DEAD, LAST NIGHT IN SOHO) et l'américain fait du cinéma "désincarné" (SCOTT PILGRIM, BABY DRIVER).

Et RUNNING MAN me semblait être dans la 2ème catégorie. Qu'elle ne fut pas ma surpris en voyant un blockbuster antiblockbuster. Si le film commence de manière classique, Edgar Wright fait monter la sauce. Ça devient de plus en plus violent, de plus en plus tendu, de plus en plus énervé. Et d'ailleurs la colère est au centre du film et elle est présente dès le début. 

On pourrait voir en RUNNING MAN la suite officieuse de MARCHE OU CREVE où les curseurs ont été poussés au max. Plus cruel, plus violent, plus cynique (pas dans le sens où le film se moque du spectateur, mais ce monde est cynique envers sa population). 

Même Glen Powell qui a tout de l'américain moyen avec cette tête benêt réussit à retranscrire la rage de son personnage.

On est face au rêve américain imaginait par John Carpenter mais à la sauce Wright. Edgar Wright a réalisé un de ses meilleurs films.

Techniquement, le travail est là, mais RUNNING MAN est bien un de ceux qui veut dire, raconter quelque chose, mais c'est dit à grand coup de pompe.