Posons le contexte ciné de la sortie de ce film, Le Parrain est sorti en 1972 et le second opus 2 ans plus tard, le public est donc déjà habitué aux histoires de gangsters/mafia/drogue.
C'est ce contexte qui est dérangeant dans le visionnage de ce film, on attend de l'originalité dans une histoire malheureusement assez plate, qui plus est n'est pas inspiré de faits réels. Dans un récit où la créativité était la clé du succès, nous restons simples spectateurs en face de la vie d'un type ayant un ascenseur social aussi rapide que Speedy Gonzales sous cocaïne. #Mauvaisexemple
Il est pauvre, sans logement, sans femme et sans aucun avenir dans un pays où l'accomplissement individuel est roi. Il est repéré par un ponte du deal de drogue, celui ci lui montre les rouages du "métier", le trahit, perd sa femme et permet à son élève de commencer sa transformation en baron de la drogue (et de récupérer sa femme, jouée par une Michele Pfeifer très juste, mais dont le rôle eu mérité d'être plus poussé).
Étant au sommet de sa gloire, l'ascenseur retombe brutalement, et voilà clap de fin.
Et Franklin sait lacer ses chaussures, c'est pas plus intéressant.
La prestation d'Al Pacino en revanche reste exceptionnelle, malgré un accent cubain déguelasse en VO comme en VF. Ce n'est pas parce-que tu dis "mozzarella" que tu parles italien.
Son charisme est parfait pour ce type de personnage, charisme qu'il a pu travailler avec les deux premiers Parrain, même si le chef de clan est ici plus violent et sale que Mickaël Corleone. C'est pas désagréable à regarder.
On retiendra le travail de Giorgio Moroder pour une BO parfaite, seul véritable point positif à mon sens, dans un film assez plat et qui manque grandement de créativité dans l'écriture.
Une petite déception.