Life is full of possibilities. You just need to know where to look. Don't miss out on the joys of it

Pixar revient en cette fin d’année avec leur dernier né et, encore une fois, on ne peut qu’admirer le savoir-faire de la compagnie à la lampe. S’il n’est pas mon préféré du studio et si je lui préfère largement Vice-versa de la même équipe, Soul n’en reste pas moins un film merveilleux. Si la mort et notre relation avec est une nouvelle fois au centre de l’intrigue, allant même plus loin que les précédents films puisque le personnage de Joe s’y trouvera confronté dès les premières minutes, l’histoire traitera surtout de notre personnalité. Mais à l’inverse de Vice-versa, qui abordait la question selon nos émotions, Soul décidera de voir du côté de notre âme et ce qui la constitue : nous, nos passions, nos rêves, nos motivations, nos vocations, nos inspirations… Tout ce qui fait ce que nous sommes.

Pixar nous proposera donc encore une fois une histoire à destination des enfants mais s’adresse tout autant aux adultes. J’ai beaucoup aimé le monde et les règles créées pour le film, encore une fois on ne peut qu’admirer la visualisation derrière l’idée et comment celle-ci permet de transmettre les différents messages, tout en explorant différents aspects de notre société et les dégâts qu’elle peut occasionner. Au-delà de ces messages, Soul veut surtout nous rappeler que rien n’est immuable, que rien n’est prédéterminé, et que ce n’est pas parce qu’on ne trouve aucune voix qu’il n’y en a aucune, ou que celle-ci nous ait bloqué qu’on ne peut pas en prendre une autre qui nous conviendra autant. Ce sont des messages forts et optimistes qui font la force de ce film et reste fidèle aux valeurs du studio.

En revanche, comme je l’ai dit, j’ai un peu moins accroché qu’à d’autre, notamment en raison de deux aspects. Le premier est le rythme du film : je comprends bien la nécessité de devoir retourner sur Terre pour que Joe et 22 suivent leur parcours initiatique, et même si cela nous amène à de très belles scènes, je ne suis pas super fan du format adopté. Sans à dire que j’aurais inversé les rôles, mais disons que la mécanique derrière n’est jamais vraiment très claire et quand elle est soulignée par endroit, elle est oubliée à d’autres. Quelque chose est un peu bancal ici, à mon avis, comme s’ils avaient eu du mal à trouver le bon vecteur. Le deuxième point est la conclusion, très frustrante. Frustrante parce qu’elle jette à terre tout ce que le final avait construit et mis en place pour le rendre poignant, pour apporter le point final au message ; avant de tout abandonner. C’est dommage, et même si ça aurait été une première dans un film Pixar, je pense que ça aurait été pertinent d’aller jusqu’au bout de l’arc narratif de Joe.

Pour le reste, on ne va pas s’attarder plus que nécessaire. La musique est encore une fois superbe et l’animation fabuleuse. J’aime beaucoup le rendu donné aux âmes (j’ai lu que les artistes se sont inspirés de l’aérogel, et ça rend super bien). J’aime beaucoup aussi le design et les mécanismes graphiques du Grand Après et Grand Avant, ainsi que celui des conseillers en 2D qui rappelle beaucoup La Linea. Quant au monde réel, c’est toujours aussi époustouflant de voir le détail dans l’animation des décors pour rendre le tout toujours plus réaliste, tout en gardant le design cartoonesque des personnages, mais aussi le travail fait sur la mise en scène avec la profondeur de champ. Comme toujours, un bijou à regarder.

Bref, Soul est un nouveau Pixar qui nous émerveille. Si je lui trouve des défauts plus visibles que dans d’autres, il n’en reste pas moins un très bon film riche en messages à la fois beaux et marquant, le tout dans une animation toujours aussi incroyable.