Chaque jour, des millions de spermatozoïdes sont voués à finir… dans un mouchoir. Parmi eux, Simen & Cumilia se préparent pour l’objectif de leur vie, atteindre l’ovule…
Il fallait oser ! Faire un long-métrage d’animation sur l’origine de la vie, c’est du jamais vu. Même la célèbre série télévisée "Il était une fois… la Vie" n’avait pas osé le faire, à part Woody Allen avec son hilarante comédie Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe... sans jamais oser le demander (1973).
A la différence qu’ici, le film est réservé à un public adulte
(on y parle de masturbation, de fellation, de matière fécale, d’éjaculation, de semence et on y voit même un scrotum en frontal,
bref, ce n’est pas le genre de film à aller voir avec vos enfants en bas âge). Cependant, Spermageddon (2025) n’est jamais vulgaire comme pouvaient l’être les désopilants Sausage Party (2016) & Couic ! (2025), il reste bon enfant et suffisamment accessible sans chercher à tout prix à choquer et surtout, il s’adresse aussi bien aux adultes qu’à un public adolescent.
Cette comédie musicale norvégienne pourrait être vu comme un film Disney dont le sujet principal serait les relations sexuelles d’un jeune couple d’adolescents. En effet, comme avec la firme aux grandes oreilles, on y retrouve une histoire d’amour, un méchant et des chansons. Mais fort heureusement, la comparaison s’arrête là, puisque l’intrigue n’est rien d’autre qu’un road-movie de foutre où une flopée de spermatozoïdes doivent atteindre le Saint Graal, en évitant d’innombrables pièges sur leur chemin
(préservatif, spermicide ou mauvaise porte d’entrée : l’anus).
Aux manettes on retrouve Rasmus A. Sivertsen (un réalisateur de films d’animation pour enfants) aux côtés de Tommy Wirkola (à qui l’on doit notamment Dead Snow (2009) avec des nazis zombies et plus récemment Violent Night (2022) avec un Père Noël badass). Côté scénario, c’est un peu la demi-molle (pour rester dans le thème du film). Bien que le film ne dure que 80min, on ne peut s’empêcher de trouver le temps long. Les gags sont disparates et malgré quelques éclairs de génie
(mention spéciale à la bactérie Escherichia coli (E. coli) qui se lance dans la coprophagie pour aider Simen & Cumilia),
on ne peut pas vraiment dire que l’on en rit aux éclats.
Si le film s’avère indéniablement sympathique, il manque cependant ce petit quelque chose au niveau de l’écriture, pour lui éviter ce côté redondant et des vannes qui tombent à plat.
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