Split (ou l'indissociable d'une filmographie) !

Split ! Une très agréable surprise, vraiment. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, ayant moyennement aimé The Visit il y a un an ('fin, en 2015 mais voilà ); assez moyen mais pourvu d'idées... Et là c'était la surprise. Pour avoir vu quelques métrages de sa filmographie, je pense que beacoup vont bel et bien considérer cela comme le fameux "Grand Retour de Mr. NightShyamalan" et, pour la majorité du reste, cela restera probablement un film réussi, pour certains très réussi.

Avec un script pareil c'était un peu évident que le film se reposerait d'emblée beaucoup sur le personnage principal, le tout était de bien le faire. Et ben, James McAvoy s'en sort haut la main. Sa performance m'a rappelé - à raison - un certain Joseph Gilgun qui portait à lui seul magistralement pendant 45 longues minutes l'épisode 3 de la saison 4 de la série britannique Misfits; jouant ainsi 3 personnalités différentes et complexes devant la caméra; d'un jeu d'acteur tout bonnement brillant.

Pour ce qui est des personnalités, le temps d'apparition de chacune d'elles ne pouvant être égal (parce que 23 c'est trop beaucoup trop !); l'exposition reste totalement en phase avec le le propos au fur et à mesur que l'histoire avance; l'une prenant plus de place que l'autre dépendamment de la situation. C'est d'ailleurs mieux expliqué dans le film, même si certains y verront plus un justificatif qu'autre chose.

Le rythme est bien tenu et le film ne se repose pas uniquement sur MacAvoy, ce qui nous laisse largement assez de temps pour développer les personnages d'Anya Taylor Joy (également convaincante) et de Betty Buckley.
Le film a également le mérite d'apporter quelques pistes et thèmes intéressant; mais ne fait réellement que les survoler, probablement pour rester centré sur l'intrigue principale (et surtout pour ne pas toucher à quelque chose qu'il ne maîtrise pas forcément); au final ça ne s'éparpille pas, donc c'est peut-être une bonne chose !
En somme, un Thriller efficace et jouissif qui, sans aucun doute, alimentera mille et un débats auprès des connaisseurs de Shyamalan, et en sucitera plus d'un (dont moi) à s'intéresser de plus près à ses oeuvres.