Bruce Springsteen, un des noms les plus importants du rock américain, au même titre que Elvis Presley, Chuck Berry et bien d'autres, " The boss ", durant sa carrière faites de beaucoup de chansons puissantes et aux textes résolument engagé, à vendu 140 millions d'albums à travers le monde, enchaîner des tournées dans lequel il se donne à fond, chose qu'il continue de faire du haut de ses 76 piges.


Pourtant, derrière le rockeur reconnu se cache quelqu'un de très humble cachant de gros moments de doutes et de passages compliqués de sa vie dont il s'est inspiré pour ses albums, ce fût le cas durant la conception de l'album Nebraska, sortie en 1982 et dont le film Springsteen : Deliver me from nowhere, parle.


Ce film nous transporte en 1981, Bruce Springsteen est déjà un artiste ayant beaucoup de succès, cependant, le voila en pleine crise artistique et en proie à une dépression dont il peine à se défaire, sentant que de nouveaux styles émergent et pensant souvent au passé, il se terre dans sa maison du New Jersey pour concevoir Nebraska, son future sixième album.


Sans me revendiqué forcément fan de Bruce Springsteen, j'ai un grand respect pour ce monsieur, alors, en tant que personne pas allergique aux biopics musicaux et trouvant l'histoire bien trouvé, j'ai attendu ce film et quel dommage qu'il marche moins bien que prévu car il est magnifique.


La particularité de ce énième biopic et ce qui le différencie des autres, c'est qu'il ne pars pas dans un ordre chronologique, le scénario se base sur une période très précise de la vie de son personnage mais explore un petit peu aussi son enfance et sa vie de famille compliqué, ce point de vue est assez original et change du traditionnel enfance/vie d'adulte/succès dans la carrière/période sombre/retour réussie auquel tout le monde est habitué, surtout dans un biopic musical.


Aborder la conception de l'album Nebraska est une bonne idée, évitant d'aller direct sur les débuts de Bruce Springsteen et de son groupe, le réalisateur Scott Cooper fait le bon choix d'aborder un thème pas beaucoup abordé dans les biopics sur un artiste du rock : la dépression et le doute.


Avant la sortie de ce sublime album, Bruce Springsteen s'est beaucoup remis en question, ayant des difficultés à trouvé des idées de sujets et à faire en même temps sa vie loin de la célébrité, c'est intéressant de voir tout cela au travers les dialogues et les relations entre chaque personnage et la très lente mais progressive reprise de confiance en soi du Boss.


La mise en scène est très sobre, souvent avec un photographie assez sombre pour nous immerger davantage dans cette période particulière de Bruce Springsteen, de plus, contrairement à d'autres films sur le rock dans lequel on survole pas mal la fabrication de chaque chanson ou album entier, ici, l'intégralité de sa conception est montré et le résultat est passionnant, de plus, on reste très focalisé sur le personnage-titre du film sans trop s'éloigner de ses pensées ou inventé des trucs qui n'ont rien à foutre là, c'est très bien.


Et qui dis film sur une icône du rock dis scènes de concerts et qu'es-ce qu'elles sont dynamique, pas nombreuse mais très vivante.


Le casting est brillant, Jeremy Allen White EST Bruce Springsteen, son jeu est sobre mais O combien efficace, on ressent bien les coups de blues durant le processus de création de l'album et les à prioris de certains de ses amis proches, Jeremy Strong est tout aussi excellent dans le rôle du manager Jon Landau, servant de mec qui bosse pour Springsteen mais aussi celui qui respecte en très grande partie sa façon de bosser, le film se concentre pas mal sur les rapports entre les deux, quant aux autres acteurs, ils sont tout aussi irréprochables.


Springsteen : Deliver me from nowhere est un biopic qui se démarque de beaucoup, dressant un portrait très intimiste de son sujet dans une période très précise mais très complet, dévoilant en 2 h beaucoup de choses sur un des monument du rock.

Trystan-Caouren
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

il y a 7 jours

Critique lue 7 fois

Trystan Caouren

Écrit par

Critique lue 7 fois

D'autres avis sur Springsteen: Deliver Me From Nowhere

Springsteen: Deliver Me From Nowhere
amelieodt
7

Nebraska, de l'ombre à la lumière

Réflexions en vrac, à chaud — j’y reviendrai sûrement plus tard.J’ai eu la chance d’assister à l’avant-première du film dans le cadre du Festival Lumière de Lyon (11 au 19 octobre), en présence du...

le 13 oct. 2025

16 j'aime

Springsteen: Deliver Me From Nowhere
Marcus31
8

Les affres du transfuge de classe

Je me souviens parfaitement de la sortie de l'album Nebraska et de la sidération qu'il avait suscitée. Un contrepied parfait, rien à voir avec les albums précédents que ce soit "The river" ou "Born...

le 27 oct. 2025

7 j'aime

1

Du même critique

Les Règles de l'art
Trystan-Caouren
4

Pour un " prix spécial du jury " du festival de l'Alpe d'Huez, c'est moyen

Les films sur les cambriolages et les vols sont souvent synonymes d'action et de tension phénoménales et en général, ça se répète beaucoup sauf quand il s'agit d'affaires de vols moins orientés...

le 5 mai 2025

3 j'aime

Bob Marley: One Love
Trystan-Caouren
4

I shot the legend

Le reggae n'est pas du tout un style que j'écoute, en dehors de un seul titre de Jimmy Cliff et quelques chansons de Bob Marley qui sont sympas, ça s'arrête là et justement, voila qu'en ce début...

le 17 févr. 2024

3 j'aime

Destination finale -  Bloodlines
Trystan-Caouren
7

Nouveaux tutos : comment clamser de façon improbable

Destination Finale fait partie des franchises horrifiques qui me plaisaient le plus ado, l'idée de se servir de la mort survenant de manière imprévisible sans utilisé de monstres et autres m'ont tout...

le 9 mai 2025

2 j'aime