ce film souffre de deux défauts majeurs.
tout d'abord, le personnage de Superman. trop vu, connu de tous, évoqué tant de fois qu'il est compliqué de trouver un angle d'attaque. James Gunn a décidé d'employer l'humour, ce qui lui avait plutôt réussi avec les gardiens de la galaxie. Et de fait, c'est envisageable, cela a fonctionné avec Lois et Clark, Smallville, le superman de 78. pour ne citer que ces exemples.
Le gros souci, c'est que l'auteur se permet également de revisiter le mythe. le super héros infaillible, premier degré et sûr de lui devient un trentenaire hésitant, un peu fragile et pour tout dire risible. il ne gagne aucun combat, est incapable de gérer la moindre situation sans aide. même la discussion du début avec Lois (scène fort longue et un peu gênante, car c'est le premier moment ou ses failles apparaissent) s'avère un écueil, qu'il ne peut gérer sans se mettre en colère et fuir. en bref, on a un héros boy scout, pétri de bon sentiments, qui se prend en permanence les pieds dans le tapis : ah, je voudrais bien te sauver, mais on m'a battu. et celui-là aussi il m' a collé une grosse mandale, et lui, il me marche sur la tête. mais euh, je ne suis rien sans aide. au secours.
J’exagère à peine. Bref, on l’aura compris, ce n’est pas superman. Comme si batman se mettait à raconter des blagues de cul ou sortait avec un tutu. Ça ne passe pas.
En allant plus loin, je me demande s’il n’y a pas dans tout cela un fond de wokisme. Le mâle blanc hétéro, le patriarcat, toutes ces fadaises, on leur met un violent coup derrière la nuque, parce que ça va bien deux minutes. Place aux gonzesses et aux pédales (et toute la ribambelle des LG je sais pas quoi). Ce sera quand même mieux géré. Non ?
Comme si ce n’était pas suffisant, l’écriture du récit est naze. C’est un patchwork d’idées à peine esquissées, mêlées les unes aux autres et qu’on sent jetées en pluie, au gré de l’envie du scénariste. On une faille dimensionnelle, une rivière d’anti proton (c’est quoi, ça ? Personne ne daignera nous i’expliquer) qui mène à un trou noir (ah, bon ? D’accord), des micros univers de poche, des extraterrestres qui trainent là, sans qu’on sache d’où ils viennent. C’est foutraque, écrit avec les genoux, mais c’est pas le plus grave. Parce que, et je le tiens à le souligner, on a une erreur scénaristique majeure, qui prouve à quel point l’auteur a chié le travail d’écriture.
Je m’explique : Kal El, comme cela arrive dans certaines de ses itérations, est expédié par ses parents pour régner. Il doit dominer la terre, les faibles humains, tout ça. Il lui faut même, selon les dires de sa mère biologique, les éradiquer s’ils gueulent et entretenir un harem de femelles humaines. … Très bien, admettons.
Dans ce cas, pourra-t-on m’expliquer pourquoi sa base du pôle Nord, créée par son paternel, ne correspond en rien à ce dessein ? Elle est peuplée de robots bleus, façon majordomes mécaniques, qui sont tous très gentils et s’occupent d’ailleurs très bien de Kal El.
Si l’on se tient à une certaine logique, la base aurait du être un bunker surarmé, avec des créatures mécaniques féroces prêtes à en découdre et expliquant à Supermachin quelle doit être sa destinée (parce que oui, ce niais a seulement la première partie du message de ses parents kryptoniens et croit qu’il doit être un gentil). Ici, rien de tout cela, sinon un univers gentillet et déconnecté de l’idée principale du récit. Oui, c’est de la grosse merdasse, on est d’accord.
Ah, j’allais oublier le personnage de Kara, qui est devenu une ado rebelle s’exprimant comme une dégénérée sortie de Rave party. Et qui appelle d’ailleurs Kal El « ma couille ». ah ben oui, tant qu’à déconner, on y va à plein tubes. Alors elle, je le rappelle à toutes fins utiles, elle débarque de Krypton. C’est une … Kryptonnienne, venue d’une civilisation très évoluée et qui a moins d’un sérieux de lavage de cerveau, n’a aucune raison de se comporter comme une pute au rabais. non.
Bref. Un ratage. Revisionnez plutôt Man of Steel, voilà un Superman qui a de la gueule.