James Gunn réussit avec Superman à livrer un film qui respire les comics : coloré, généreux et porté par son esprit si reconnaissable. Dès l’ouverture, quand Superman s’élève au-dessus de Metropolis en lançant « Vous pouvez compter sur moi », on sent la volonté d’un retour aux fondamentaux.
Le film fonctionne très bien comme divertissement, même si c’est surtout au deuxième visionnage que j’ai commencé à l’apprécier pleinement. Car derrière l’énergie et l’humour typiques de Gunn, certaines incohérences scénaristiques freinent l’élan. Nicolas Hoult, par exemple, campe un Lex Luthor parfois dans le surjeu, mais qui n’en demeure pas moins crédible, tant il évoque certaines incarnations extravagantes du personnage dans les comics.
La Justice Gang apporte un vrai contrepoint à Superman. Nathan Fillion se démarque particulièrement avec son Guy Gardner, grinçant et attachant, qui fait mouche à chaque apparition (« Ce n’est pas parce que tu portes une cape qu’on doit tous t’admirer »). Dommage en revanche qu’Ultraman hérite d’une origin story si différente des comics, qui laisse un sentiment de facilité narrative.
Quant à Lois Lane, elle reste étonnamment cantonnée à un rôle secondaire, spectatrice plus qu’actrice du récit, alors qu’elle est habituellement le cœur battant des histoires de Superman.
En résumé : un film imparfait, mais vibrant, respectueux de l’esprit comics et clairement marqué du sceau James Gunn. De quoi donner envie de voir où ce nouvel univers DC nous emmènera.