Avec The Apparition (2012), Todd Lincoln semblait vouloir explorer les peurs invisibles et la terreur psychologique. Ce qui aurait pu être une proposition intrigante s'effondre rapidement dans un néant d'ennui et d'amateurisme, justifiant sans réserve ma note de 1/10.
Dès les premières scènes, le film montre son incapacité à installer la moindre tension. Le scénario, aussi mince que prévisible, s'englue dans des clichés sans jamais construire une véritable montée dramatique. Tout semble expédié : les dialogues sont plats, les scènes de frayeur totalement mécaniques, et l’intrigue avance sans passion ni enjeu réel.
Même la présence d'acteurs solides comme Ashley Greene ou Sebastian Stan ne parvient pas à sauver des personnages sans profondeur, condamnés à errer dans un récit sans vie. Visuellement, la réalisation est tout aussi morne : cadrages sans inspiration, effets sonores génériques, aucune vraie idée de mise en scène. On assiste moins à un film d’horreur qu’à une simple succession d’images impersonnelles.
Ce qui frappe surtout, c’est l’absence totale de conviction : The Apparition donne l’impression d’un projet abandonné en cours de route, sans âme ni envie. Une expérience frustrante, d’autant plus amère que l’idée de base – prometteuse – aurait pu donner naissance à quelque chose de bien plus marquant.
Bref, plutôt que d’évoquer la peur, The Apparition incarne surtout un grand vide, celui d’un film qui a oublié de raconter une histoire avant de vouloir effrayer.