La contrefaçon des sentiments

Bien qu'on encense pas mal le scénario, l'histoire de base est assez banale : un vieil homme (désolée Geof !) tombe dans les filets d'une jolie nymphe entourée d'un joli mystère, donnant à cet esthète amoureux d'une vision idéalisée des femmes (remarquable collection de portraits très majoritairement de femmes) un contact humain qui lui manquait sans qu'il s'en rende compte, faisant passer sa contemplation muette de la beauté à l'empire tellement plus enivrant des sens et du plaisir physique, avec en supplément le sentiment chevaleresque d'arracher une demoiselle en détresse à sa prison dorée.
Geoffrey Rush est bon, certes, surtout dans la dernière partie, s'enfermant dans une sorte de folie, prisonnier de ses souvenirs sensuels comme sa dulcinée l'était (enfin...) de sa caverne d'Ali Baba.
Le film tire un peu en longueur, et la fin arrive abruptement, les cinq dernières minutes, sans trop d'explications, et malgré tout prévisible.
L'empathie pour le personnage principal est ardue, lui n'ayant aucun scrupule à utiliser sa position et sa réputation pour s'en mettre plein les poches.
Assez original surtout parce qu'on aborde le point de vue de la victime, mais rien de bien neuf sous le soleil, c'est bien dommage !