Antichrist
Alors que la polémique gonflait depuis quelques heures sur la prétendue violence de son film, alimentée par les nombreux claquements de porte lors de la projection officielle au Festival de Cannes...
Par
le 16 oct. 2018
188 j'aime
4
...Lors du festival de Canne et pendant une conférence de presse ce bon vieux Lars qui navigue entre sensibilité , humour noir et névroses pathologiques a déclaré par pure provocation punk et nihiliste que par certains aspects il comprenais Hitler. Après ce geste destructeur et suicidaire le bon vieux Lars fūt tricard du festival et cela pour plusieurs années ...
En 2017, il est à nouveau invité, mais hors compétition avec un dernier film , revanchard, le bon vieux Lars revient et il est pas ,mais alors pas du tout content !!!...
Lars, il veut en découdre, alors il présente sur la croisette "The house that Jack Built" comme un ultime pied de nez et gros Fuck à une assemblée de festivaliers, médusés et toujours pas rodé ou habitué à la provocation du bon vieux bougre.
Mais c'est bien mal connaître Lars von Trier et ce n'est pas si simple car The house that Jack Built n'est pas qu'un geste de provoc c'est par la même, un film sur la Création ou la difficulté a créer pour l'Artiste et un questionnement sur ce qu'est une Oeuvre d'art à notre époque ? Peut-on avoir encore la liberté de créer, de choquer, de boulverser, de provoquer ? De sa propre expérience autocentrė et égocentrique et de ces questions qu'il se posent certainement tous les jours, il en tire et nous livre à travers son film , un autoportrait où il nous parle de ses doutes, de son propre rapport à l'histoire mais aussi å l'histoire de l'art. Ces questions deviennent dès lors, des questions philosophiques et universelles .
Le Film présente en deux parties : une première où il ose , il provoque et boulverse avec beaucoup de dérision, d'humour et de violences : le personnage de Jack , tueur psychotique joué par Matt Dylon qui est un reflet de ses propres angoisses et certainement de ses pulsions les plus inavouables.
Dans la seconde partie il orchestre et illustre donc en catharsis et à travers ses personnages sorte de Dante et Virgile sa propre descente aux enfers ( qu'il vient de vivre comme une traversée du désert) en forme de voyage artistique et sensoriel. Il met en scène ses personnages dans des tableaux en mouvements,.des tableaux d'inspirations Romantique, il revisite Gericault et sa Meduse ou Delacroix à l'échelle des oeuvres originales pour peu que l'on ai vu une projection en salle sur un écran géant , n'est-ce pas un geste artistque ultime et salutaire et une vraie et grande proposition de cinéma.???...en espérant qu'elle ne soit pas une épiphanie testamentaire.
A suivre ...
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Étrange, ėtrange vous avez dit étrange comme c'est étrange..., Tueurs en serie du meilleur au pire, Les meilleurs films de Lars von Trier, Top (20) et 50 des films de la décennie 2010 et Les meilleurs films de 2018
Créée
le 6 oct. 2020
Critique lue 121 fois
D'autres avis sur The House That Jack Built
Alors que la polémique gonflait depuis quelques heures sur la prétendue violence de son film, alimentée par les nombreux claquements de porte lors de la projection officielle au Festival de Cannes...
Par
le 16 oct. 2018
188 j'aime
4
Difficile pour moi de dire du mal de The House That Jack Built tant le film m'a emballé du début à la fin. On y retrouve le Lars Van Trier que j'aime, celui qui n'hésite pas à choquer, qui n'hésite...
Par
le 31 oct. 2018
94 j'aime
4
Les tics de langages propres à chaque cinéastes, ne peuvent pas (jusque dans une certaine mesure) leur être reprochés. C'est bien la moindre des choses que les plus marquants d'entre eux aient pu, au...
Par
le 3 mars 2019
81 j'aime
6
Du même critique
Il y a maintenant depuis plusieurs décennies, des thématiques récurrentes dans le cinéma de Clint Eastwood, on peut citer en vrac : la vieillesse, la peur de disparaître et aussi les grands mythes...
le 24 oct. 2020
2 j'aime
Le film a pas mal divisé les avis lors de sa sortie : d'un côté ceux qui ont admiré la prouesse technique et l'interprétation de Di Caprio , de l'autre ceux qui n'y virent qu'un déballage technique...
le 11 oct. 2020
2 j'aime
1
Deux mots: La Honte!
le 24 févr. 2023
1 j'aime