Comme très souvent, Park Chan-Wook est à deux doigts du très très grand film, et comme souvent il fait dans la surenchère et son côté outrancier domine pendant une bonne partie de ce "Thirst".

Quand ce réalisateur, certainement l'un des plus doués de sa génération, fait preuve de sobriété, son film atteint des sommets, tant chaque image est belle à tomber à la renverse. Et tant qu'il ne lâche pas les chevaux, son récit est passionnant, profond.

Mais rien à faire, il ne peut s'empêcher d'en rajouter, d'en faire des caisses, alors que tout est là, suffisant, pour atteindre le sublime.

La fin est à ce titre très intéressante : le coréen fou se calme, l'humour malin présent par touches tout au long du film est dorénavant omniprésent, et l'émotion passe.

Franchement, à cet instant-là, on se dit que dans quelques années, quand il ne se sentira pas obligé de faire le malin, il deviendra un metteur en scène qui marquera définitivement l'histoire du septième art.

"Thirst" aurait donc pu être un classique, ce n'est qu'un bon film d'où jaillissent des fragments de grand cinéma.

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le 16 juil. 2011

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takeshi29

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