Train Dreams
6.6
Train Dreams

Film de Clint Bentley (2025)

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On sent dans sa démarche une vie humble, qui avance parce qu’elle n’a pas le choix...

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On comprend très vite, devant Train Dreams, pourquoi le film semble à la fois apaiser certains spectateurs et en laisser d’autres au bord du chemin. Ce n’est pas un drame qui cherche à retenir l’attention par des rebondissements. C’est un film qui observe. Un film qui prend la vie d’un homme ordinaire — Robert Grainier, bûcheron et journalier — et la traite avec une attention rarement accordée aux existences silencieuses. Et forcément, ça dérange autant que ça touche.


Le rythme est lent, oui. Mais c’est une lenteur qui écoute. Les plans s’attardent sur les arbres, les rails, la poussière qui flotte après une journée de travail. Ce sont des instants minuscules que la caméra laisse vivre. Les silences disent tout ce que Grainier n’a pas appris à exprimer : l’absence de Gladys, le travail qui use, les distances qui s’allongent, la fatigue de porter le monde sans se plaindre. On sent dans sa démarche quelque chose de l’époque : une vie humble, qui avance parce qu’elle n’a pas le choix.


Joel Edgerton joue cette intériorité sans rien ajouter, sans chercher à épaissir son personnage. Il est juste là : solide, taiseux, attentif au monde qui change autour de lui. Felicity Jones apparaît peu, mais sa présence suffit à rappeler que ce film parle de ce qu’on aime et qu’on ne voit pas assez. Ses scènes — brèves, légères, presque suspendues — donnent une profondeur inattendue à ce qui pourrait passer pour une biographie minimale.


Et c’est là que la division naît. Ceux qui attendent un récit construit, des conflits nets, une montée dramatique, se sentent abandonnés. Ceux qui acceptent la lenteur y trouvent quelque chose de rare : une forme d’humanité discrète, un film qui laisse la place au temps, au travail, aux regrets.


Alors chef-d’œuvre ou film trop contemplatif ?

Ni l’un ni l’autre. Ou les deux.

C’est un film qui demande de rester là, simplement, comme devant un feu de bois : à laisser venir ce que ça remue, sans attendre que ça s’enflamme.


Ma note : 12 / 20


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Le-General
6
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il y a 10 heures

Le-Général

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