Tron, référence très connue du cinéma et un film marquant dans l’histoire des films lives disney. Qu’on aime ou pas le premier opus, ce fut un opus innovateur qui a su offrir les premiers décors entièrement faits par ordinateur et c’était incroyable pour l’époque (malgré que ça ait très mal vieilli aujourd’hui). Après une tentative de suite avec une nouvelle génération en 2010 (purée, 15 ans déjà), Disney s’est dit qu’ils allaient accepter de prendre Jared Leto dans un nouvel opus où il jouerait le rôle principal et avec Joachim Ronning à la réalisation, ce qui n’était absolument pas rassurant. Et donc que vaut donc ce nouveau chapitre ? Et bien, ce n’est pas vraiment génial, c’est même pire que le précédent. Car, certes, c’est beau visuellement mais en dehors de ça, on ne peut pas dire que c’est intéressant et les visuels ne suffisent pas pour faire un bon film.
Arès, un programme de Dillinger doit lui obéir et retrouver Eve Kim afin d'obtenir le code de permanence et se matérialiser dans le monde réel à vie. Mais, en rencontrant Kim et en découvrant le monde réel, Arès va apprendre ce que c'est que d'être un humain et changer ses ambitions.
Positif
- Arès (Jared Leto) est un programme de Julian. Il est à son service et lui obéit corps et âme tout en cherchant à comprendre la vie. Il a beau être le « soldat parfait » à travers ses renaissances en apprenant de ses morts, il essaye tout de même de comprendre la vie qui l’entoure. Bon, c’est correct sans plus comme développement, même si c’est du déjà-vu.
- Julian Dillinger (Evan Peters) est le petit-fils de l’ancien directeur d’ENCOM. Avec sa société et l’aide d’Arès, il cherche à prendre de l’avance sur ENCOM et trouver le code de permanence pour vendre ses soldats technologiques à l’armée, pourquoi pas.
- Athena (Jodie Turner-Smith) est un autre programme au service de Dillinger. Elle n’est qu’un soldat qui lui obéit parce que c’est sa fonction, rien de plus.
Franchement, ces antagonistes ne sont pas brillamment écrits mais ça reste passable.
- Eve Kim (Greta Lee) cherche à retrouver le code de permanence que Flynn détenait afin de pouvoir faire perdurer ENCOM dans l’avancée technologique. Elle le fait surtout en hommage à sa sœur qui avait travaillé dessus et en qui elle continue de croire. Franchement, on ne va pas dire que c’est un très bon personnage mais elle a une motivation compréhensible au moins, c’est déjà ça (par rapport au reste).
- Le long-métrage démarre par l’explication de la situation actuelle entre ENCOM et Dillinger avant de créer le programme Arès et de voir une partie de ses fonctions. Il n’y a pas grand-chose à dire sur cet introduction mais nous dévoiler ce nouveau programme et cette manière dont il se fait traiter, c’est intéressant.
- Parlons des effets spéciaux, ils sont superbes. Vraiment à part un ou deux moments, la plupart des FX sont convaincants pour les spectateurs, c’est indéniable. Ils ont sûrement (encore) tout miser sur les FX, et c’est réussi.
- En dehors de celui de Flynn, ils sont qualitatifs. Vraiment, les différents costumes des personnages sont travaillés et ça se ressent. Les armures de combat des programmes sont toujours aussi bien faits.
- En terme de symbolisme, il y a des idées intéressantes. Que ce soit Tess pour Kim, Arès pour Dillinger, le monde réel et le code de permanence pour Arès… Il y a quelques bonnes idées de symbolisme.
- Il n’y a pas beaucoup d’évolutions à retenir en dehors d’Arès. Arès qui passe d’un programme obéissant et un peu interrogatif sur le monde à un être qui tente de ressembler à un être humain.
- Le final du long-métrage est correct en dehors d’un certain élément scénaristique. Mais bon, on va dire que ce final est un final mérité pour certains personnages après tout ça.
Négatif
- Autant les personnages principaux ont un minimum de développement mais les personnages secondaires, c’est une catastrophe. Invisibles, dispensables, insupportables (comme pour le comic-relief qui suit Kim)… Navré mais les personnages secondaires sont tous ratés ici, tous. A se demander si il était réellement nécessaires si ils n’apportent rien comme c’est le cas ici.
- On aurait pu se dire que ce long-métrage supprime Tron l’Héritage du canon et donc que ça aurait plus de sens, mais non. En fait, non seulement il ne l’oublie pas mais ça fait qu’il enchaîne incohérence sur incohérence. La preuve que ce long-métrage a surtout été fait pour ses visuels, mais Tron l’héritage avait un peu d’écriture dans son scénario, LUI.
- Ce scénario est beaucoup trop problématique. Il est déjà-vu, il est prévisible et il oublie de développer ses personnages (en dehors de ceux qui ont un strict minimum). Franchement, le scénario est à un beaucoup trop mauvais niveau ici, on sent que ça a été fait à la va-vite pour justifier une envie d’argent sur des licences cultes (encore comme Disney aime le faire).
- Un petit détail mais il faut en parler, où est Tron ? Mais si vous savez, Tron, le programme gardien de la grille du premier opus qui avait eu un certain parcours dans le 2 et là, rien. Aucune référence à lui, aucune mention de lui, rien du tout. C’est quand même dingue que le film s’appelle encore Tron alors qu’il n’est même pas présent ici.
- On a parlé des effets spéciaux qui sont qualitatifs dans l’ensemble mais il faut qu’on parle d’un ou deux moments où les FX piquent les yeux. En effet, rendre hommage à un certain monde en gardant son style visuel est une chose mais là c’était vraiment difficile à supporter pour les yeux (et incohérent aussi).
- Question musiques, ce n’est pas que c’est mauvais mais quand tu passes après les Daft Punk dont la BO était incroyable, ça fait moins d’effet. Sans compter que le premier thème musical du long-métrage a été un peu difficile à supporter pour les oreilles (et plusieurs fois).
- Question jeu d’acteur, c’est mauvais. Aucun acteur n’est réellement à sauver, ils sont tous mauvais et les principaux sont les pires. Que ce soit Jared Leto qui reste avec la même expression ou Greta Lee qui semble découvrir son texte, c’est vraiment un échec.
- La tension est inexistante. On a jamais peur pour qui que ce soit, même quand les antagonistes débarquent en ville. Aucune tension à ressentir mais le fait qu’on en ait rien à faire des personnages doit jouer dans cette impression.
- Encore un nouvel opus de Tron qui manque d’innovation. On rappelle que le premier long-métrage de 1982 a marqué l’histoire du cinéma. Et bien, ce troisième opus sera le deuxième à ne rien faire de réellement innovant.
- Les moments d’humour sont surtout liés à un comic-relief accompagnant Kim et qui fait pas mal de blagues, et c’est lourd. Il ne sert à rien et il n’est même pas drôle, il faut vraiment arrêter de faire des comic-reliefs aussi lourds.
- Question émotion, c’est très mauvais. Aucune séquence ne touche réellement le spectateur, même quand il essaye sincèrement avec Kim et sa sœur. On dira ce qu’on veut mais le coté émotionnel est réellement raté.
- Est-ce qu’on voit venir le coup de l’invasion dans le monde réel ? Evidemment ! Est-ce qu’on voit venir qu’Arès va changer de camp ? Évidemment. Il n’y a aucune surprise dans ce long-métrage.
- Alors oui, Joachim Ronning a fait des efforts sur la mise en scène, mais juste pour quelques scènes. Et les scènes d’action restent mal découpées et mal gérées dans ce que ça propose.
!!! PARTIE SPOIL !!!
Si il faut un code de permanence pour que les programmes restent dans notre monde, comment ça se fait que Quora est encore dans le monde réel avec Sam quelque part dans le monde ? Parce qu’Arès a le code et reste dans le monde réel en recherchant Quora à la fin, pourquoi ? Et pourquoi Flynn a une projection de lui pour quelqu’un qui attendait ce code de permanence dans un monde comme celui de 1982 ? Sachant que, la grille est devenu celle qu’on a vu en 2010 et elle a été entièrement détruite donc pourquoi c’est redevenu le monde de 1982 ? Et pourquoi Flynn aurait ce code de permanence quelque part alors qu’il vivait isolé dans un monde virtuel en tentant de créer le système parfait ? Non mais vraiment, il y a beaucoup trop d’incohérences dans ce long-métrage et ça ne va pas s’arranger dans la suite.
Lors de la scène post-générique, Dillinger est arrivé dans son monde virtuel un peu amoché et il récupère le disque de Sark (le programme de son grand-père) afin de devenir un nouvel antagoniste dans une suite qu’ils ont envie de faire. Espérons que cet opus ne rapportera pas assez pour que la suite n’arrive pas, il serait temps de laisser Tron reposer en paix (même si Disney ne l’entend pas de cette oreille).
Le look de Kevin Flynn dans cet opus est très énigmatique. Sincèrement, dans l’héritage ça passait encore dans un certain style mais là, il y a de quoi rire quand on le voit arriver dans ce nouveau style. Après, c’est plus un reproche personnel qu’un vrai défaut donc c’est pour ça qu’on en parle vite fait en partie spoil.
Au final, Tron: Arès est visuellement réussi mais les visuels ne font pas toute la beauté du film et scénaristiquement, ça ne vaut pas le coup. En fait, on sent que Disney a mis en place ce nouvel opus pour surfer à nouveau des années après sur un succès de l’époque sans intérêt artistique derrière. On a beau avoir des beaux décors, des beaux costumes et des beaux effets spéciaux, ça ne suffit pas. Le scénario est nul, les acteurs et actrices sont aux fraises, la mise en scène est mauvaise (surtout dans l’action avec le montage), il y a des grosses incohérences qui se créaient et la tension est inexistante. Bref, un opus à éviter et qui ne nous fera que relativiser sur Tron l’Héritage qui a des gros défauts aussi mais qui ne reposait pas que sur ses visuels (y avait un minium de scénario, de mise en scène et les musiques étaient incroyables).