Óscar Restrepo poète, a à peu tout raté, y compris la relation avec sa fille qui s'apprête à entrer à l'université. Complètement déphasé dans une époque qu'il ne comprend pas et qui ne le comprend pas, il fait la connaissance de Yurlady. Cette adolescente d’un milieu populaire possède un véritable talent d’écriture et il l'encourage à participer à un concours national de poésie. Il se trouve que malgré le talent de la petite (bof à la lecture de ses oeuvres mais beaucoup plus douée en dessins (avis tout à fait personnel et subjectif)), elle n'a absolument aucune envie de briller grâce à ses écrits. Néanmoins, son apathie fait qu'elle se laisse embarquer dans l'aventure de ce concours. Et c'est là que les véritables ennuis vont commencer pour Oscar qui avait pourtant déjà tendance de par son tempérament et son absence totale de cynisme et de clairvoyance à les accumuler.
Scindé en plusieurs chapitres l'histoire d'Oscar ne m'a guère intéressée. Cette avalanche de coups durs qui s'abat sur cet homme m'a tenue totalement à l'écart. Aucun personnage, pas même Oscar, n'a attiré ma compassion, mon intérêt ou ma tendresse. J'ai trouvé tout le monde (et il y a énormément de monde dans ce film, entre la famille d'Oscar, ses collègues, la famille de Yulardi (si j'ai réussi à bien compter, une bonne douzaine de personnes (grands-parents, enfants, petits enfants) vivent entassés dans une seule pièce affalées sur un canap' à regarder la télé et soigner leur obésité) absolument antipathique. Que ce soit du côté des déshérités ou de celui des mieux nantis voire des intellos qu'Oscar fréquente, personne ne relève le niveau. Les tentatives de burlesque avec du vomi, un corps qui roule dans une rue en pente, des bites et un cul (comme il se doit) ne m'ont pas arraché un sourire. Seule la troisième partie, assez virulente et qui s'oriente vers un semblant de problème judiciaire bien d'aujourd'hui, m'a fait lever un sourcil car elle m'a semblé bien dialoguée et observée mais cela fait peu sur deux heures plutôt longuettes.
En outre, le réalisateur n'est pas le meilleur ambassadeur pour la promotion de son pays et ce qu'il déroule ne ressemble en rien à un dépliant touristique.