Plutôt déçu par ce film. Je pense que la Palme d’or 2025 est avant tout une Palme politique. Ayant bêtement donné la Palme d’or en 2024 à « Anora », ce film insupportable et tape-à-l’œil, au lieu de l’attribuer à Mohammad Rasoulof pour son film «Les Graines du figuier sauvage », qui a dû se contenter d’un Prix Spécial complètement artificiel et fabriqué pour l’occasion, alors il fallait se rattraper (d’accord ici avec Cinephil-doux) : donc Palme d’or pour un film iranien en opposition aux mollahs et autres « guides suprêmes »… ça ne mange pas de pain et ça montre oh combien ! nous sommes progressistes, ici à Cannes...
Non pas que le film soit mauvais. Loin de là. Mais il en en deçà de la voilure des « Graines du figuier sauvage » et même d’autres films iraniens comme « Le Diable n’existe pas », « Chroniques de Téhéran » ou « Le Goût de la cerise » et même « Mon Gâteau préféré ».
Qui plus est, plusieurs scènes ne fonctionnent pas, notamment celle concernant la rupture psychologique de « la Guibole » (je rejoins ici Plume231). Le film s’avère tout aussi bancal que la démarche claudicante du potentiel bourreau.
Là où le film est plaisant tout de même c’est lorsque quelques scènes cocasses viennent traverser le récit et ainsi réussissent à l’aérer. Au passage, on notera une fois de plus – comme d’autres films l’ont montrée – la déliquescence de la société iranienne où tout est prétexte à bakchich, du personnel de sécurité jusqu’à celui de la santé.