Quand Paul Thomas Anderson fait sa révolution !

De retrour pour cette fin d’année 2025 , il serait un comble d’affirmer que pour cette année 2025 , en tout cas pour ce qui vient d’être achevé , ne fut pas signe de grande qualité au niveau cinéma et blockbuster.

Pour autant des pépites se faufilent toujours chaque année a l'horizon dans nos salles obscurs mais fautes de temps , ou de curiosité, votre serviteur les oublie trop souvent ce contraignant a ces vulgaires films aux budget dérisoire et a la proposition cinématographique aussi vide qu’un mauvais film dans la carrière de Leonardo DiCaprio.

En effet , malgré quelques surprise mais non sans défaut ("Mickey 17", "28 ans plus tard", "Sinners ", "Dangerous Animals" ….) , les blockbusters de cet été étant prévu comme véritable proposition d'"auteurs" , se voulant au dessus de la moyenne n’ont pas forcément contenter le public y compris votre serviteur ( "Superman" , "Les 4 Fantastiques" , "Jurassic World : Rebirth"...... )

Ainsi nous nous retrouvons en ce début de fin d’Année avec une quasi nullité sur la qualité des films de Janvier a Aout 2025 , hormis certaines oeuvre nous ayant laisser une légere impression de surprise , cependant force est de constater que cette fin d’année risque de faire basculer les règles pré établis pour enfin proposer des œuvres divertissantes tout autant que potentiellement intéressante dans le fond ("Yoroï ", "Sirat" , "Un simple Accident" , "The Smashing Machine" , "Chien 51" , "Running Man" , "Avatar : Fire and Ash")

Pour autant, un autre film savait tirer son épingle du jeu , une œuvre aussi étrange que fascinante réalisé par un auteur américain très prolifiques mais qui ne manque pas aussi de divisé par sa noirceur et sa vision complexe .

En effet , l'étrange film : "Une bataille après l’autre" , nouvelle oeuvre du cinéaste Paul Thomas Anderson , auteur aussi adulé que mal aimé.

Il n’est pas facile de plainement entrer dans les oeuvrs du Cinéaste Américain o combien complexe , tant est si bien que Paul Thomas Anderson , ou "PTA" pour les intimes , n’est pas un réalisateur de blockbuster.

Auteur issue de l’indépendance, il est pour autant l’homme s’étant fait pleinement une place unique au sein de l’industrie avec des œuvres très impressionnantes tels que "Magnolia" (2000) , "There Will be blood" (2007) , "The Master" (2012) , "Boogie Night" (1997) ou encore "Phantom Thread" (2017) ayant donné à l’acteur Daniel Day Lewis sont ultime rôle magistral (avant son retour cette année avec "Anémone" )

Ainsi le retour d’un des cinéastes les plus convoités était attendu au tournant , et si on rajoute la présence d’un certains Leonardo DiCaprio n’ayant jamais travaillé avec PTA faisait figure de fantasme pour bon nombre de Leo’s fanatics (tel que votre serviteur)

DiCaprio n’ayant pas tourné depuis 2023 pour Le crépusculaire "Killers of the Flower Moon" de Martin Scorcese , le retour d’un acteur d’une telle puissance quand on connaît le goût des projets ambitieux et unique pour notre chère Léo.

Justement , le projet paraissait ultra amnibitieux voulant mélanger un pure road trip vengeur avec une chase a l'homme mêlant des thèmes politiques tels que la révolte , le fascisme , l' anarchie , ou encore la quête sur le temps qui passe sous poudrès d’une pointe d’humour et d’un Dicapario paranoique et défoncé en mode Big Lebowski .

Le film se voulant une véritable mélange de genre au sein d’une Amérique qu’on ne reconnaît plus et qui résonne assurément avec la réalité , sans oublier que cette fresque de plus de 2h40 de long métrage , (qui est une habitude dans la filmographie de PTA : Magnolia : 3h , There Will be blood : 2H37 ou Boogie Night : 2h36 ) se composé d'un castig 5 étoiles : Dicaprio comme deja enumerer auparavant mais aussi le retour de Sean Penn semblant enfin revenir dans les bon rôles en grand méchant de l’histoire , un benicio del torro semblant être autant défoncé qu’un DiCaprio , Regina Hall , Teyana Taylor ou Chase Infini qui s'avère etre la star de ce nouveau film prometteur…

Ces facteurs créant ainsi un projet délicieusement ambitieux à l’image du cinéastes qui cette fois ci passe avec un budget de plus de 150 millions de dollars , produit par la Warner, qui fait du film de Paul Thomas Anderosn son films les plus imposants et la plus grosse attente de cette année 2025.

Après un "Liccorice Pizza" très décevant ne réussissant que peu de fois son travail nostalgique et euphorique malgré son casting convaincant, "A battre After another" est il véritablement le doux film somme de l’année comme le vendent toutes les critiques presse depuis quelques semaines faisant figure d’ovni à 150 millions de Dollars ?

Un film de Paul Thomas Anderson, c’est un film qu’il faut savoir appréhender et parfois réfléchir à long terme, tant ses œuvres sont parfois complexes, avec lesquelles il faut pleinement se délecter au fur et à mesure de leurs revisionnages (à l’image d’un There Will Be Blood qui a demandé à votre serviteur de nombreux visionnages pour pleinement apprécier la dimension puissante du long métrage).

Pour autant, One Battle After Another n’est peut-être pas la révolution attendue par la critique presse (qui ne cesse de crier maladroitement, à tort et à travers, que tel film est un chef-d’œuvre ou tel autre une masterclass, au point qu’on se demande encore si l’on peut avoir confiance aux critiques professionnels). Cependant, il est indéniable d’affirmer que le 11ᵉ film de Paul Thomas Anderson est un très bon cru de cette fin d’année 2025, tant les déceptions furent immenses et maladroites au cours de cette année.

La plus grande force du film est de faire écho à l’actualité, dans une Amérique trumpienne qui pousse de plus en plus de monde vers l’incompréhension et le déchirement. Pour autant, le film de Paul Thomas Anderson ne tombe pas dans les bas-fonds de la critique un peu bébête qui consisterait à dénoncer le régime républicain (qui, assurément, arrive bien à se mettre lui-même dans la merde toutes les semaines).

Non, ici Anderson cherche à démontrer qu’il s’agit de faire changer les choses, mais aussi à remettre en question les agissements de ses protagonistes, à l’image du personnage de Bob Ferguson (Léonardo Dicaprio) , ancien révolutionnaire complètement désabusé, à la limite de la paranoïa, qui a constamment cherché à se sortir de ce monde. La naissance de sa fille Wila (Chase Infiniti) l’a fait évoluer, au détriment de sa partenaire Perfidia Beverly Hills (Teyana Taylor) , qui, restant dans un caractère de battante, a continué son combat, ce qui l’a pourtant menée à un échec total.

On pourrait dire que le long métrage de PTA est un pamphlet politique sur l’Amérique du 21ᵉ siècle. Oui, bien évidemment. Mais c’est aussi un diagnostic sur tous les échecs que l’on a voulu construire et que l’on ne cessera jamais de chambouler. C’est un combat qui n’est pas gagné mais qui peut l’être, un combat après l'autre , à l’image du titre du film : "Une bataille après l’autre", une génération après l’autre.

Oui, le film peut paraître un peu naïf dans sa thématique, mais c’est cet optimisme caché qu’Anderson cherche à distiller tout au long de 2 h 40 d’un long métrage d’une noirceur implacable, qui laisse supposer des conflits à venir. En effet, le film se place clairement comme le plus politique de cette année 2025. Gare aux anti-politiques : on n’est pas là pour trier les lentilles, ici c’est la révolution !

Et là où le film fait très fort, c’est dans son rapport avec ses protagonistes, ce qu’ils représentent et leur rôle dans tout ce chaos : continuer son combat malgré les échecs à travers le rôle de Teyana Taylor ; la remise en question du passé, les démons intérieurs à travers les personnages de Sean Penn et Leonardo DiCaprio ; ou encore la volonté d’aller de l’avant et de sortir de sa zone de confort à travers le personnage de Chase Infiniti.

Et justement, en parlant de ces personnages, parlons de ceux qui les incarnent, tant Paul Thomas Anderson a su diriger ses comédiens (Joaquin Phoenix , Phillip Seymour Hoffman , Daniel Day Lewis ) avec un talent inné. Ce nouveau film ne déroge pas à la règle. Tout d’abord DiCaprio, toujours aussi fabuleux comme à son habitude, laisse place à une certaine folie excentrique, comme sait si bien le faire ce comédien de 50 ans, dans ce rôle de vieux révolutionnaire complètement perdu et désorienté.

Cependant, ce sont bien deux autres comédiens qui tirent largement leur épingle du jeu : premièrement Teyana Taylor, dans son rôle de compagne de Dicaprio sous le nom de Perfidia Beverly Hills , qui parvient avec puissance à complètement crever l’écran en seulement 20-25 minutes, délaissant DiCaprio dans une première partie sous haute tension, en grande leadeuse du mouvement révolutionnaire par son charisme et son impulsivité ; et l’autre grande star du film, qui vole complètement la vedette dès qu’il apparaît à l’écran, est Sean Penn, dans un rôle complètement fou de grand méchant colonel lockjaw , tendancieux et vicieux, par sa gestuelle, ses tics et son visage aussi terrifiant que glacial, rappelant les grands moments de jeu de Sean Penn à l’époque de Mystic River.

Un personnage qui n’est pas pour autant totalement caricatural, dans lequel Anderson arrive à exploiter un trio amoureux entre Taylor, DiCaprio et Penn, assez juste grâce à un twist au cœur de l’intrigue, bien amené.

Le reste du casting est également convaincant, avec un sympathique mais pas assez présent Benicio Del Toro, tout autant que Regina Hall, un peu en retrait alors qu’elle aurait pu être le cœur thématique du film. Le reste du casting est tout simplement de passage, digne d’un caméo.

Pour sa forme, Anderson arrive encore une fois à surprendre par sa caméra, jouant toujours subtilement entre le plan cadré et la caméra plongeante, proche du corps et du visage. Un mélange assez complet et intéressant, tout autant que la mise en place de la VistaVision, qui n’a malheureusement d’effet que dans ses 15 dernières minutes, lorsque nous plongeons directement dans les méandres du désert à travers ses routes, créant un effet de tension à bord d’un parc d’attractions, lié à ce format grand large de la VistaVision, vraiment convaincant mais uniquement efficace à la fin du film.

Et si Paul Thomas Anderson impressionne par sa réalisation, c’est bien son rythme ultra divertissant qui fait passer les 2 h 40 et quelques, grâce à une action généreuse, de longs dialogues mais très punchy, et toutes les courses-poursuites du film, jusqu’à son climax vraiment bien maîtrisé, rappelant les moments les plus puissants d’un No Country for Old Men des frères Coen. Étonnamment, à de nombreux moments, le film de PTA fait souvent penser au superbe film glacial de Joel et Ethan Coen, lié à son rapport à l’Amérique moderne.

Malheureusement, le film se perd légèrement dans sa quête de vouloir changer les choses, notamment avec la mise en avant de la place des immigrés, qui n’est pas véritablement traitée, alors qu’on a le personnage de Benicio Del Toro, à la fois prof de judo le jour et passeur de migrants clandestins la nuit . Mais tout cela est très vite passé à la moulinette, sans rien délivrer de plus, à la manière de la thématique des groupuscules d’extrême droite déjà présente chez Anderson dans The Master, mais qui reste encore une fois trop timide pour véritablement dresser un portrait cinglant de ces groupes de l’ombre.

En conclusion, Une bataille après l’autre n’est pas le chef-d’œuvre tant attendu dans la carrière du réalisateur américain, car il se vautre à certains moments dans sa vision d’une Amérique un peu trop cadenassée, laissant aux oubliettes certaines thématiques intéressantes. Pour autant, le film réussit à nous emporter dans cette chasse à l’homme au cœur du désert aride de l’Amérique moderne, qui va laisser beaucoup de monde sur le côté, de par la vision et la réalisation toujours aussi complexes de Paul Thomas Anderson. Mais il laisse une porte d’entrée dans son cinéma, à travers des acteurs impressionnants et une volonté politique assumée, qui font de Une bataille après l’autre un retour gagnant pour le réalisateur de 55 ans, un très bon cru de cette fin d’année, qui peut se hisser haut la main parmi les films les plus intéressants et convaincants de 2025.

Une bataille après l’autre : + + + +

SQUA
8
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le 25 sept. 2025

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SQUA

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