J'ai vraiment eu du mal à me positionner tant le début de l'histoire m'a fait hausser les sourcils, avec ses personnages qui sexualisent tout à tout va, même pour aller chercher un paquet de clopes.
Puis c'est comme si ces derniers, ou une partie de ces derniers, grandissait d'un seul coup : finis les slogans révolutionnaires avec une voix en pleine mue et des actes paraissant complètmeent erratiques, on embraye directement sur l'Acte 3 d'un Scorcese avec sa phase de "retombée post-balance" où le groupe se divise et s'isole, avec des plans séquence bien foutus, des personnages qui titubent (surtout DiCaprio), des fusillades subites et percutantes qui ne laissent ps trop de place à l'évitement miraculeux des balles. Benicio est parfait dans toutes ses scènes. La dernière course poursuite est absolument excellente.
Le long-métrage s'inscrit dans l'ère du temps avec, bien entendu, le racisme et le néo-nazisme ambiant des Etats-Unis, avec une pichenette sur l'hypocrisie des suprémacistes blancs. Il n'y a pas vraiment de héros (sauf peut-être le mec au fusil vers la fin du film ?), mais des personnages bien ecrits, qu'on apprécie ou qu'on déteste, qui tentent de survivre dans ce maelstrom de pourriture.