Revoir ce film dix ans après, constater que le détails des péripéties a été oublié, qu'un effet de mise en scène, puissant à l'époque, a moins bien donné cette fois. L'attention portée n'était plus à la découverte, je savais à qui j'avais affaire, car je n'avais pas oublié monsieur May. Comment oublier monsieur May? Et comment ne pas ressentir, la parenté entre ce film et La vie est belle de Capra, Ce même amour immodéré pour les individus, pour ce qu'ils sont et ce qu'ils font qui se confond. Monsieur May ne sait pas et ne saura jamais combien il aura important pour les vivants; les morts ne sont plus là, ils ne peuvent pas savoir, à quoi bon, en substance ce que lui dit la voix du rationalisme budgétaire. Un humanisme têtu imprègne et porte le film. Était-il nécessaire de lui donner une apparence aussi austère est la seule réserve que j’émettrai à ce portrait empli de gratitude. L'autre grand personnage du film, en le revoyant, est ce Billy Stoke dont nous saurons l'essentiel, le caractère et les fêlures.

L'incapacité de certains êtres à nouer, ou garder noué des liens avec les autres, restera cette fois plus ancré. Avec la fin. Pouvait-il y en avoir une autre? Et comme Capra la magie du cinéma opère, l'émotion me mouille les yeux, mon coeur se gonfle. Still Life.

PhyleasFogg
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le 25 mai 2025

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