Portrait en mouvement continuel et en 30 plans séquences.

Wakover doit être pris pour ce qu'il est : le premier véritable long-métrage d'un réalisateur alors tout jeune et débordant d'idées et d'envies de cinéma.


L'inventivité qu'il met en place pour faire avec les difficultés d'un tout petit budget est un vrai régal, le film parvient à une certaine nervosité tout en ayant très peu de plan, 30 d'après un entretient bien plus tardif avec Skolimowski, un par jour de tournage.


Certains de ces plans séquences sont vraiment impressionnants, celui du train est un petit bijoux narratif, jouant autant sur l'inventivité visuelle que sur la gestion des rapports de force dans le champs, illustrant ainsi le choix du personnage entre deux attitudes de lâcheté et courage mêlés.


Une chose intéressante à constater est que le sujet du film ; un jeune homme ne sachant quelles directions prendre, en quelque sorte emprisonné par une société étouffante, lui laissant le choix entre des places sans lui laisser trouver la sienne propre ; est traité à cette époque de manière assez similaire de l'autre côté du rideau de fer, par exemple chez François Truffaut ou chez Alain Tanner.

ZayeBandini

Écrit par

Critique lue 66 fois

D'autres avis sur Walkover

Walkover
In_Cine_Veritas
9

Rythme effréné

Jerzy Skolimowski inscrit Walkover, son deuxième long métrage, dans la lignée de sa première réalisation Signes particuliers : aucun (1965, Signalement d’un cinéaste en devenir). Plus encore que son...

le 29 déc. 2018

2 j'aime

Walkover
Cinephile-doux
6

L'homme irrésolu

Deuxième long-métrage de Skolimowski, dont il interprète le rôle principal, réalisé à 27 ans. Un film fortement influencé par la Nouvelle vague française (ruptures de ton, faux-raccords, travellings...

le 1 août 2019

2 j'aime

Walkover
Boubakar
5

Un monde en marche

Sur un quai de gare, un jeune homme ancien boxeur rencontre celle qui l'avait quitté quelque temps plus tôt, et pour resserrer les liens, elle lui propose de rester avec elle pour la journée. Tandis...

le 16 mai 2023

1 j'aime

Du même critique

Les Enfants de la mer
ZayeBandini
8

4°C jusqu'à l'infini

Encore un film d'animation qui ne va pas être distribué avec les bons arguments, lors de l'avant-première en guise de dossier de presse on nous donne le genre de brochures pour les enfants de...

le 7 juil. 2019

19 j'aime

Pierrot le Fou
ZayeBandini
10

Admettons donc.

Aujourd'hui Jean-Paul Belmondo est mort, et avec toute la tristesse que cette annonce m'a procuré, j'ai ressenti le besoin de revoir ce film. Pourquoi celui-ci je ne sais pas, peut-être parce que...

le 6 sept. 2021

8 j'aime

2

Le Détroit de la faim
ZayeBandini
9

À la croisée des films noirs de Kurosawa et des grands polars de Nomura, c'est dire...

Un immense oubli dans les classiques connus et reconnus du cinéma japonais, dans la droite lignée du Entre le ciel et l'enfer de Kurosawa, et augurant en un sens les immenses adaptations de Matsumoto...

le 2 août 2021

7 j'aime