Le cinéma islandais s’émancipe de ses influences pour proposer de plus en plus de mouvements dans le septième art. Benedikt Erlingsson est l’un des réalisateurs les plus marquants de ce pays à petites productions, et propose avec Woman at war, une sublime comédie aussi loufoque que réaliste. Le cinéaste divertit son public en gardant les pieds sur terre et en ne quittant jamais des yeux son engagement écologique.


Qualifié comme le Peau d’âne de l’écologie par les journalistes après sa projection à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2018, Woman at War avait marqué les esprits par son originalité. Récompensé par le Prix SACD, le film montrait avec ‘En liberté’ de Pierre Salvadori, lauréat lui aussi pour la Quinzaine des réalisateurs, la volonté de récompenser un cinéma moderne en marge de certains codes et créant les siens. Un cinéma nouveau, plutôt burlesque dont le genre de la comédie avait bien besoin.


Pour leur seconde collaboration, le réalisateur Benedikt Erlingsson et l’actrice Halldora Geirhardsdottir mettent en scène leur engagement contre l’industrie d’aluminium qui est en train de défigurer l’Islande. Le film introduit donc une super héroïne armée d’un arc et d’un masque de Nelson Mandela qui se bat pour ses valeurs et défend avec acharnement les beaux paysages de son pays. Woman at war est une comédie intelligente qui place cette femme en personnage principal et qui se veut à la fois comique, burlesque et politique. Le mélange des genres n’est pas une réelle intention du réalisateur qui a écrit et tourné comme il en avait envie mais le résultat est là, très riche de sa diversité de contenus. Avant d’interroger sur l’état du monde, le film fait sourire et même rire par son décalage. (Lire la suite...)

gwennaelle_m
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le 3 juil. 2018

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