Terriblement nostalgique d’une époque où la qualité et l’effort primaient sur le star-système, Yesterday met en abîme un besoin universel d’icônes qui côtoie (et influe probablement) l’existence de superstars éphémères. De l’autre coté du miroir, le film de Danny Boyle observe son wannabe-célèbre voir le tapis rouge se dérouler devant lui, le forçant à faire des choix significatifs dans sa vie privée – en contradiction, évidemment, avec ses rêves qui se réalisent. Un détour attendu, mais certes nécessaire, qui rend le parcours plus profond qu’il n’y parait… parfois. (...)
Le problème du film, c’est il est tellement focalisé sur son amourette qu’il en oublie l’essentiel : la critique du monde d’aujourd’hui et de sa manie de s’approprier (ou de se réapproprier) des anciens succès tourne à vide. Danny Boyle aura beau nous entraîner dans les endroits mythiques des Beatles (Abbey Road, la tombe d’Eleanor Rigby…), faire de gros sous-entendus sur les noms des albums ou autre sous-marin jaune, Yesterday passe à coté de la distance cruciale qu’il y a entre une décennie de travail et l’explosion instantanée et creuse du héros.
Mon avis complet : https://dunnozmovie.com/2019/07/18/critique-yesterday-de-danny-boyle/