Alors que la PS4 vit ses derniéres semaines, prête à laisser sa place à la PS5, elle a le droit à une derniére exclusivité. Un dernier jeu pour nous rappeler les bons moments…


Depuis 2014, on avait perdu Sucker Punch de vue. Ils nous avaient laissés sur un InFamous Second Son (puis son Stand Alone First Light) de bonne qualité. Mais pas grandement marquant. Alors on se demandait ce que devenait le studios à l’origine de la saga Sly Racoon, et InFamous donc. Ce fut la surprise quand les premiéres images de Ghost of Tsushima apparurent sur un écran, annonçant un style tout autre. Et surtout une date de sortie assez proche. L’extrait cinématique était bluffant, mais que vaudrait le résultat ? Le studio n’a jamais été connu pour ses performance techniques. Et puis le contexte du Japon Féodal, moi ça ne m’emballait pas plus que ça.


17 Juillet 2020. Le jeu sort. Et je peux me lancer dans la quête de Jin Sakai. Le Japonais fait partie du clan Sakai, et voit tout les autres samouraïs tomber face aux Mongols lors de l’invasion de l’île de Tsushima en 1274. Son Oncle, Shimura, est enlevé par Kotun Kahn, le frére de Kubilaï Kahn. Il va partir à sa recherche et se trouver des alliés pour libérer Tsushima.


26 Juillet 2020. J’ai fini le jeu. Et j’ai obtenu le trophée Platine, aprés une quarantaine d’heures de jeu. Et ça faisait longtemps que je n’avais pas passé autant de temps sur un jeu, et encore moins sur un qui ne devait pas me plaire. Et une des raisons est simple : Dans tous les jeux Sucker Punch, le studios à toujours démontrer un vrai talent quand il s’agit de pousser le joueur à progresser, à ressentir vraiment l’évolution de son personnage. Il y a une vraie jouissance à gagner en puissance, à se sentir presque invincible à la fin. Mais pour cela, il faudra prendre la mesure des capacités de Sakai. Commencer sans équipements, en sa cachant dans les hautes herbes et en fuyant. Puis en trouvant un sabre. Pour se cacher ? Certainement pas, Jin respecte le code du Bushido. Et l’honneur, c’est d’affronter l’ennemi en face. Mais ce qui fonctionne face à 2, 3 ennemis, se complique grandement en présence d’un camp entier.


Pourtant, si une des interrogations de Jin concernera justement son attitude face au combat, le studio va s’en servir pour construire son gameplay. Ainsi, vous pourrez vous infiltrer dans les camps, ou les affronter franchement. En usant de l’arc, de la sarbacane, ou des éléments extérieurs (barils explosifs, nid de guêpes…), vous pourrez tenter la discrétion. Mais vous pouvez aussi vous approcher, et lancer une confrontation qui vous entrainera dans un duel face à un des ennemis. Une sorte de duel de western, mais au sabre. La rapidité sera alors votre allié. Les combats se basent ainsi sur un systéme de vie et de détermiantion, cette derniére permettant de lancer les attaques spéciales, mais aussi de vous soigner. A vous de faire votre choix sur la tactique à adopter.


Mais on parle ici des affrontement, basé sur un systéme de contre, ou de posture (4 sont possibles, chacune adaptée à un type d’ennemi) dont votre maitrise influera votre style de combat, sans avoir évoqué qu’il s’agit bel et bien d’un monde ouvert. L’île se décompose en 3 parties, chacune comportant des missions principales, des récits liés aux alliés, des missions secondaires, ou des récits mystique permettant de débloquer des capacités. Et bien entendu, vous gagnerez des points de techniques permettant d’améliorer Jin au fur et à mesure. Pour cela vous trouvez également des points d’intérêt nombreux (terriers de renard, Source d’eau chaude, Bambou d’entrainement, phare, pilier d’honneurs, sanctuaires) que vous croiserez au fur et à mesure de votre route. Pas de tours sur lesquelles grimper cependant, il faudra ici vous balader… ou vous laisser mener par le jeu, en effectuant les 63 quêtes, qui vous méneront presque partout. Evidemment, il y a aussi tout un tas de collectibles (Cosmétiques, artefacts, témoignages Mongols, criquets chantants…) qui augmentent la durée de vie. Le loot se fait simplement, par un simple appui sur une touche, sans animation, ce qui évite d’alourdir le jeu.


Mais je vous l’ai dit, Sucker Punch n’a jamais été un studios impressionnant sur la technique. Et pourtant… Dire que Ghost of Tsushima est beau serait un euphémisme. Si, en tant que monde ouvert, le jeu peut parfois paraître léger (si vous jouez les difficiles, vous pourrez vous coller aux textures, ce n’est parfois pas bien beau), que dire de l’esthétique générale ? Le jeu offre des panoramas sublimes, une ambiance grandiose, et parcourir Tsushima à cheval est inoubliable L’équipe à voulu retranscrire une ambiance avant tout, sans être à 100 % fidéle. Car le but était aussi de rendre hommage au cinéma de Akira Kurosawa. D’où la présence d’un mode Kurosawa en noir et blanc avec un grain d’époque. Une bien belle idée d’autant que le mode photo est complet. Alors oui, il y a des bugs de temps à autres, mais ce serait mentir que de ne pas considérer Ghost of Tsushima comme un des plus beaux jeux de la console !


C’est tout ? Pas vraiment. Puisque, comme à son habitude, et pour soutenir un scénario, hommage lui aussi au cinéma du genre avec ses enjeux, ses combats moraux et d’honneur, Sony a décidé de proposer une Version Américaine, mais aussi une version française et une version Japonaise ! Et si la version Japonaise est évidemment la plus à même de retranscrire l’ambiance, la version française n’a pas été bradé. Jugez plutôt : Jin est doublé par Damien Boisseau (VF, entre autre, de Matt Damon), Yuna par Héléne Bizot (VF de Naomi Watts), Shimura par Eric Aubrahn (VF de Dominic Purcell), Khotun Kahn par Pascal Casanova (VF de Danny McBride) mais aussi Philippe Catoire ou Sylvain Agaesse. Pour un résultat de qualité même si certains PNJ peu utile sont un peu surjoués. Et ceci sans oublier une BO, d’ailleurs proposés en disque en même temps que le jeu, de haute volée. Et il faudra bien cela pour qu’on puisse se faire plaisir pendant les 20 (en ligne droite) à 50 heures que le jeu demande pour être bouclé.


Alors oui, Ghost of Tsushima est un chant du cygne remarquable pour la PS4, mais pas dénué de certains défauts (dont une certaine répétitivité induite par un contenu plus que généreux. Mais peut-on punir la générosité ?). Trop peu cependant pour le considérer autrement que comme une des plus belles surprises que nous ait réservé Sony, par le biais de Sucker Punch. Alors merci à eux, et on se retrouve sur PS5 !

DavidRumeaux
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le 26 juil. 2020

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David Rumeaux

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