Boing Boing Simulator !
Depuis A Bug’s Life sorti en 1998 sur la première PlayStation, je n’ai dès lors plus revu l’univers du microcosme dans le cadre du jeu vidéo.C’est donc avec un peu de recul et un an après sa sortie...
Par
il y a 3 jours
Depuis A Bug’s Life sorti en 1998 sur la première PlayStation, je n’ai dès lors plus revu l’univers du microcosme dans le cadre du jeu vidéo.
C’est donc avec un peu de recul et un an après sa sortie que le jeu sobrement intitulé Les fourmis, adaptation du roman de Bernard Werber, attira ma curiosité. Ce passage à l'achat ne fut malheureusement pas motivé de par sa présence dans une wishlist… mais par la triste actualité de la branche parisienne du studio qui ferme malheureusement ses portes cet été. Donc, Les Fourmis, ça donne quoi ?
La progression s'avère relativement classique, nous avons un hub qui est une colonie à partir duquel vous devrez faire des missions. Une fois un certain nombre réalisées, vous pourrez partir vers la colonie suivante. Le jeu reste très permissif dans sa progression et vous n'êtes absolument pas obligé de finir toutes les missions pour avancer dans l’histoire. Par exemple, si une zone vous demande 7 missions, 4 ou 5 sont nécessaires. Il en existe trois types : les stratégiques, les tactiques et les explorations et certaines exeptions. Libre à vous de choisir ce que vous préférez, mais vous devrez tout de même toucher à tout. Ces dernières ont toutes un pitch et des situations différentes, ce qui apporte une variété nécessaire afin de ne pas tomber dans la redondance des objectifs. Ajoutez à ça l’accomplissement des missions dans l’ordre souhaité, et vous obtenez un jeu agréable à parcourir sans pour autant se donner totalement au joueur.
La maniabilité parlons-en, car je pourrais partir du principe qu’un RTS en temps réel est avant tout destiné au PC. Car admettons… le périphérique de la souris et du clavier permet au genre une réactivité accrue, difficilement (voire impossible) imitable avec une simple manette. Eh bien, le studio en a pleinement conscience et arrive avec une proposition non pas sans défauts, mais qui offre une expérience qui évite ce qui, à l’instar de ses confrères, lui aurait porté préjudice. Pas de vue typique du dessus ou de 3D isométrique, ici on place le joueur à la troisième personne (vue TPS). L’interface n’est pas surchargée pendant les phases tactiques et stratégiques, et sait tenir compte des phases d'exploration en la minimisant davantage. Petit point noir, les déplacements de votre fourmi, les contrôles sont nickel, mais, petit insecte oblige… vous êtes relativement lent, ce qui a pour conséquence l’abus des sauts jusqu'à épuisement de votre endurance… et c’est le cas partout. On pourrait s’accommoder de ce défaut en prenant l’habitude d'être une fourmi à ressort, mais pas pendant certaines phases d'exploration où il faut être un minimum précis. Ainsi, on se retrouve parfois à sauter à l’aveugle, la tête en bas, pour atterrir sur une feuille au milieu d’une flaque d’eau… c’est parfois pénible. Heureusement, le tutoriel au début du jeu permet de mieux appréhender ce qui, selon moi, s'apparente à un “défaut” plutôt qu'à une volonté de réalisme, et cela se vérifie pendant les batailles.
Les batailles… pour y prendre du plaisir, vous devez sortir de votre crâne tous les clichés liés à vos souvenirs de Civilization, Age of Empires, StarCraft… Ici, on ne laisse pas une unité mobile pour défendre notre nid car… vous ne pouvez pas en avoir plus de 5, voire 6 grand maximum. Un affrontement est certes impressionnant et plaisant à voir, mais j’aurais espéré plus d’unités mobiles. Vous devrez les prendre avec vous et définir votre défense par d’autres améliorations, renforts, unités statiques, etc. Il y a seulement 3 types d’unités avec des forces et des faiblesses en mode “pierre-feuille-ciseaux”, quelques compétences actives, les bases sont toutes des nids, les matières premières sont au nombre de deux : la nourriture et le bois. Le jeu ne propose pas trop de stratégies pour son propre bien, car le style à la troisième personne n’offre pas une vue d'ensemble suffisante pour étoffer une stratégie précise. Par contre, le jeu t’impose de développer la carte de la zone, ce qui s'avère indispensable pour toutes les batailles… Pourquoi ne pas fournir automatiquement la mini-carte ? D’autant plus qu’elle est d’office disponible pour certaines missions. Enfin, mention spéciale pour la compétence qui permet la téléportation d’un nid à un autre car... il faut impérativement être à l'intérieur de la zone pour y apporter des modifications, ce qui signifie qu’on est constamment dans l’urgence avec votre “Fourmi Boing Boing” entre les attaques des unités ennemies qu’on ne voit pas venir (sauf si tu la développes aussi), les allers-retours nombreux en fonction de la profusion des ressources, le tout en partant avec TOUTES vos unités mobiles, vous laissant constamment vulnérable avec un sentiment de… Hé merde, on bourre, on va voir si ça passe !
Visuellement, c'est très propre avec encore l’utilisation de l’UE5. Il y a une bonne gestion de la lumière combinée à la très faible profondeur de champ qui flatte la rétine pendant les phases d’exploration. Les autres types de missions profitent d’une vue plus adaptée pour comprendre ce qui se passe plus loin. Ensuite, j'ai été bluffé par la modélisation des insectes. Je pense notamment à une certaine araignée dans un couloir sombre : j’ai même eu quelques frissons à la sortie.
L’aspect sonore reste le plus discret, vous aurez droit à des fourmis muettes et à des musiques qui s’adaptent bien aux événements. Elle se réveille lors d’un affrontement, mais c’est durant l’exploration qu’elle est la plus… apaisante, à la limite de la méditation contemplative.
Pour résumer, le jeu Les Fourmis tente plutôt une formule Light RTS et invite autant à l’exploration qu'à la confrontation, avec des stratégies qui peuvent s'avérer confuses, provoquées par cette unique vue TPS. Il arrive humblement à rester sobre pour son propre bien et reste digeste pour un jeu du genre sur console. Malgré quelques maladresses dans ses déplacements, si vous arrivez à vous accommoder de la fourmi Boing Boing, vous saurez profiter d’un jeu surprenant, visuellement bluffant et surtout, le plus important… amusant ! Sans être un chef-d'œuvre, je le recommande tout de même avec une petite pensée pour l'équipe qui, je l’espère, se relèvera pour nous pondre d’autres jeux du genre ! La prochaine fois, offrez un scooter à Boing Boing et faites des onomatopées de fourmis dans le micro :)
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
il y a 3 jours
Critique lue 12 fois
Depuis A Bug’s Life sorti en 1998 sur la première PlayStation, je n’ai dès lors plus revu l’univers du microcosme dans le cadre du jeu vidéo.C’est donc avec un peu de recul et un an après sa sortie...
Par
il y a 3 jours
En temps normal, je ne suis pas un afficionado des RTS mais « Les Fourmis » a réussi à me conquérir par l'originalité de son concept... et probablement aussi parce que ce n'est pas un pur RTS! Aidée...
le 28 mars 2025
Quels sont les clichés qui collent bien à la peau de Bethesda depuis pas mal d’années ? Qu’ils sont de grosses feignasses se reposant trop sur leur communauté afin de finir les jeux via les mods ...
Par
le 24 avr. 2025
5 j'aime
L'expérience du premier Kingdom Come: Deliverance (KCD1) n'a guère été une réussite… Le système de combat au clavier/souris était tout simplement horrible, la technique en deçà des attentes, et la...
Par
le 12 févr. 2025
5 j'aime
2
Cette année sera clairement celle qui fera le plus d’ombre aux grosses productions AAA. Avec un moteur Unreal Engine 5 sur le devant de la scène, des jeux moins ambitieux financièrement avec de la...
Par
le 23 juil. 2025
3 j'aime
2