Cover Cinémâchoire 2018

Liste de

116 films

créee il y a plus de 6 ans · modifiée il y a plus d’un an

Your Name.
7.6

Your Name. (2016)

Kimi no na wa.

1 h 46 min. Sortie : 28 décembre 2016 (France). Animation, Drame, Fantastique

Long-métrage d'animation de Makoto Shinkai

Mr_Chouette a mis 6/10.

Annotation :

Quand le corps humain, qui n'a pas encore tout à faire assimilé les hectolitres d'alcool et de pâtisseries des fêtes passées, peine à s'éveiller au premier jour d'une nouvelle année, rien ne vaut un petit film d'animation des familles pour se remettre d'aplomb.
Your Name n'est pas parfait, il sent un peu trop parfois l'animé cute du dimanche (avec générique en chanson, regards caméra et tout le tintouin) mais on lui pardonne ses quelques facilités parce que, dans le fond, c'est reposant... et c'est vrai que c'est mignon. Si la dernière partie du film (celle avant la comète) part un peu n'importe comment, le film sait garder un rythme tranquille, jouant habilement du montage et du parallélisme de son intrigue, c'est super agréable, jamais trop pathos et parfait pour digérer les excès.

Jeux dangereux
8.2

Jeux dangereux (1942)

To Be or Not to Be

1 h 39 min. Sortie : 21 mai 1947 (France). Comédie, Guerre

Film de Ernst Lubitsch

Mr_Chouette a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ennemi numéro un de l'ami Bresson, le théâtre filmé à ses défauts (et ils sont nombreux), mais quand ce dernier se pare justement d'une réflexion sur le mime, le simulacre et le faux, alors on atteint un autre niveau. Si techniquement To Be or Not to Be sonne comme un classique (sans grosse révolution visuelle au premier regard) il est techniquement d'une efficacité rare, une mécanique huilé au possible qui rend le tout extrêmement jouissif et drôle. Le mélange des genres atteint ici une valeur tout à fait atypique, et le tout sonne un peu comme une réconciliation des petites querelles esthétiques, réconciliation sur un fond acide, qui rend le tout bien plus profond qu'il n'y paraît.

L'Heure du loup
7.6

L'Heure du loup (1968)

Vargtimmen

1 h 29 min. Sortie : 15 mai 1968 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Ingmar Bergman

Mr_Chouette a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Jorge Luis Borges (à mon sens l'un des écrivain les plus importants du XXe siècle si ce n'est plus) aimait à penser le temps comme non linéaire, comme un ensemble bégayant composé de redites infinies. Aussi, aucune contradiction selon lui à voir du Kafka chez Dante, du Proust chez Homère...
Avec L'Heure du loup, j'ai vu de Lynch chez Bergman. Ce n'est clairement pas le plus accessible (ou représentatif) du cinéaste, et pourtant tout est là, la violence enfouie, l'île, le face à face d'un couple, la folie de l'artiste... L'introspection tourne au cauchemar et le drame psychologique prend des teintes de film d'épouvante. Un somptueux exercice, loin d'être de tout repos.

La Honte
7.7

La Honte (1968)

Skammen

1 h 43 min. Sortie : 30 avril 1969 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Mr_Chouette a mis 8/10.

Annotation :

La Honte est la preuve en images, que la violence ne surgit pas nécessairement de la surenchère d'hémoglobine. C'est d'ailleurs peut être le film le plus violent de Bergman (de ce que j'en ai vu tout du moins), mettant en scène un sempiternel couple (et quel couple!) se déchirant à mesure que la guerre les côtoie. Si finalement la plupart du conflit se passe hors champs, il n'en tapisse pas moins le film, laissant ses traces macabres derrière lui (jeune déserteur, cadavres flottants, paysages calcinés...). Cette idée de "trace" je la trouve particulièrement importante dans le film, le couple allant lui même se trouver souillé et sombrer dans le silence.
Je n'avais pas trouvé Liv Ullmann aussi incroyable (et belle, mais c'est autre chose) depuis Sonate d'Automne. La Honte demeure indéniablement une de ses meilleure performance.

Tabou
7.4

Tabou (2012)

Tabu

1 h 58 min. Sortie : 5 décembre 2012 (France). Drame

Film de Miguel Gomes

Mr_Chouette a mis 8/10.

Annotation :

Je ne pensais clairement pas tomber sur ce genre de film en lançant le DVD. Tabou, avant toute chose, c'est une créativité visuelle qui fait du bien à voir, c'est bourré de parti-pris, de petites idées de mise en scène (je pense par exemple à la mort de Mario qui fait très expressionniste) et le tout donne au film un petit air de conte, où les voix des personnages disparaissent au profit d'une unique voix-off. C'est étrangement le "muet" (enfin non mais les personnages le sont) le plus bruyant, ayant conservé sur la bande son, le fond sonore sans les paroles. Derrière ce mutisme apparent se cache finalement une violence sourde, celle du colonialisme, celle de l'amour "immoral" qui ravage les amants, celle des bourgeois ayant perdu la tête...

Monty Python - Le Sens de la vie
7.5

Monty Python - Le Sens de la vie (1983)

Monty Python's The Meaning of Life

1 h 47 min. Sortie : 22 juin 1983 (France). Comédie, Sketches

Film de Terry Gilliam et Terry Jones

Mr_Chouette a mis 7/10.

Annotation :

Je fais selon mes souvenirs donc c'est à prendre entre pincettes, mais je pense que j'avais préféré Sacré Graal (ça c'est clair) ou La vie de Bryan (moins sur). J'aime bien leurs petites reprises des mythes et légendes, ça pose un cadre plus rigoureux mais ça leur permet de pas s'éparpiller trop. Là c'est mon reproche principal, ça ne pourrait être qu'une succession de sketchs décousus mais on sent un désir de tout faire rentrer ensemble. Du coup c'est assez oscillant, parfois très drôle (toute la partie sur la sexualité) et parfois moins. Après ça reste les Monty Python on ne passe jamais un mauvais moment non plus.

Blue Velvet
7.5

Blue Velvet (1986)

2 h. Sortie : 21 janvier 1987 (France). Drame, Thriller, Film noir

Film de David Lynch

Mr_Chouette a mis 8/10.

Annotation :

On sent déjà de très nombreux traits de ce que Lynch, plus de 30 ans plus tard, est devenu. Tout le travail sur le voyeurisme, le spectateur, l'enquête... tout cela on le retrouvera plus tard dans Mulholland Drive, Twin Peaks, Lost Highway... C'est encore très clair, mais la brume lynchéenne aura tôt fait de tomber, masquant toujours plus le spectacle au voyeurs que nous sommes.
Étrangement, je lisais en parallèle l'article de David Foster Wallace sur Lynch et c'est une chouette analyse qu'il fait.

La Route de Memphis
7.2

La Route de Memphis (2004)

The Road to Memphis

1 h 29 min. Sortie : 25 février 2004 (France).

Documentaire de Richard Pearce

Mr_Chouette a mis 7/10.

Annotation :

Après l'excellent The Soul of a Man, nouveau volet de la saga consacrée au blues produite par Scorsese, cette fois consacré à B.B. King et plus largement au blues des années 50/60.
Mais le plus grand atout de ce film, ce n'est pas tant B.B (quoique sa présence justifie à elle seule le déplacement) mais plutôt tout ce qui gravite autour: Ike Turner, Little Milton... Mais plus particulièrement Rosco Gordon et Bobby Rush, deux image bien différentes d'un blues perdu. Le premier est passé à autre chose et se contente de quelques performances "d'honneur", le second persévère dans les bus tours incessants, croyant encore à l'éventualité d'un succès tardif. Tout se beau monde se retrouve à Memphis pour un show final qui mériterait de durer plus longtemps. Une belle histoire du blues. Décidément une très bonne collection de documentaires.

Journal intime
7.3

Journal intime (1993)

Caro diario

1 h 40 min. Sortie : 25 mai 1994 (France). Biopic, Comédie, Drame

Film de Nanni Moretti

Mr_Chouette a mis 6/10.

Annotation :

L'impression d'avoir vu une petite chimère cinématographique, c'est un ensemble de sketchs, de promenades, de regard sur la médecine, la télévision, Rome... Alors certes ça épouse la forme du dit "journal intime" mais visuellement c'est moins efficace. Et puis je trouve également qu'il y a un souci de rythme, peut être la faute au montage mais surtout à la structure même du film (un sketch de 30 secondes puis 3 minutes de balade silencieuse à Rome...). Chacune des trois parties ne coïncide pas vraiment avec les autres, en terme de ton, de rythme etc. et ça donne au tout une couleur assez inégale.
Après c'est Moretti, ça reste sympa, un peu comme un Woody Allen italien, mais l'aspect onanisme bourgeois en moins prononcé.

Le Corbeau
7.9

Le Corbeau (1943)

1 h 32 min. Sortie : 28 septembre 1943 (France). Drame, Policier

Film de Henri-Georges Clouzot

Mr_Chouette a mis 8/10.

Annotation :

Se drapant à la fois d'un regard sur la délation et d'une réflexion sur la corruption de toutes les valeurs morales, Le Corbeau est un film risqué à plus d'un sens. "Ici ou ailleurs" nous indique le carton d'ouverture, façon (certes un peu facile) de signifier que le contexte ne fait pas tout, nous sommes face à un discours bien plus général sur les hommes et leur noirceur. J'ai particulièrement aimé l'idée qu'autour des lettres du Corbeau, gravitent d'autres petit oiseaux de malheur, profitant de la confusion ambiante pour eux-même semer le trouble. Le Corbeau est avant tout une ombre profondément collective. Pas étonnant qu'un tel message fut, à la libération, difficile à entendre.

Barton Fink
7.5

Barton Fink (1991)

1 h 56 min. Sortie : 25 septembre 1991 (France). Drame

Film de Joel Coen et Ethan Coen

Mr_Chouette a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Là où Barton Fink est particulièrement satisfaisant, c'est qu'il incarne à merveille ce qui me plait chez les Coen (et je pense ce qui fait, en partie, leur talent). Que ce soit avec le personnage déphasé (ici doublement marginal: dans l'hôtel comme dans les gros studios), un sens aigu de la plongée/contre-plongée, des plans type "nature morte", et un mélange unique d'humour et de drame. Mais ce que je préfère par dessus tout ce sont les personnages secondaires des Coen, et ici on a le droit à un sacré panthéon: que ce soit le voisin sociopathe, les producteurs survoltés, l'artiste alcoolique... Et même le personnages central de Barton Fink, artiste désirant écrire "pour le peuple" mais incapable de l'écouter ni de le comprendre quand l'occasion se présente; bref un beau pied de nez au biopic pathos qui nous fait passer l'artiste pour un petit dieu sensible.

PS: oscar du meilleur second rôle pour le papier peint. La performance est bluffante !

Rock Academy
6.2

Rock Academy (2003)

School of Rock

1 h 48 min. Sortie : 24 mars 2004 (France). Comédie, Comédie musicale

Film de Richard Linklater

Mr_Chouette a mis 6/10.

Annotation :

On est loin de quelque forme de transcendance, mais parfois une petite madeleine ça fait du bien par où ça passe, et un simple show rock, aussi caricatural qu'il soit peut assaisonner les plus calmes des soirées (et promis j’arrête avec la métaphore culinaire). Rock Academy dans le fond c'est ça, même si j'ai toujours pas compris "Academy" sachant que le titre original c'est "School of Rock" et qu'en français académie ça existe aussi (tout en étant de plus, une instance assez normative, donc moyen punk à chien). M'enfin c'était rigolo, le surjeu de Jack Black est toujours cool à petites doses.

Vampyr, ou l'étrange aventure de David Gray
7.5

Vampyr, ou l'étrange aventure de David Gray (1932)

Vampyr

1 h 23 min. Sortie : 6 mai 1932 (Allemagne). Épouvante-Horreur

Film de Carl Theodor Dreyer

Mr_Chouette a mis 7/10.

Annotation :

Vampyr possède une aura parfaitement taillée pour son sujet. Le semi-muet (techniquement c'est parlant mais les voix sont ajoutées et assez peu présentes) crée une atmosphère à mi chemin du bruit et du silence, le noir et blanc brouille les repères temporels (difficile de voir si l'action se déroule le jour ou la nuit) et certains passages du film, comme la séquence rêvée où l'esprit se dissocie du corps (?), semblent assez obscurs. Bref c'est vraiment un film de l'entre-deux, du seuil, une sorte de vision crépusculaire parfaitement justifiée pour un film sur les vampires. Et cet aspect fantomatique, on le retrouve justement dans le personnage du vampire, très peu présent à l'écran, toujours muet, comme véritablement entre deux mondes, mort-viant, silence-bruit, absence-présence (Derridamoncul).

L'assassin habite au 21
7.7

L'assassin habite au 21 (1942)

1 h 24 min. Sortie : 7 août 1942. Comédie, Policier, Thriller

Film de Henri-Georges Clouzot

Mr_Chouette a mis 8/10.

Annotation :

J'en étais sur ! Dès le début je le sentais, personne me croyait, mais j'ai tenu bon, je n'ai jamais douté de ma première intuition. J'ai toujours eu l'âme d'un détective et cette énigme n'aura pas échappé à mon flair. J'ai patiemment récolté les indices, les preuves et lorsque l'instant de la révélation finale a sonné, je me suis levé et j'ai hurlé haut et fort la vérité que je mûrissais en mon sein. Pas une fois je n'ai eu de doute: l'assassin habite bien au 21, je l'avais dit !

Pasolini
5.8

Pasolini (2014)

1 h 26 min. Sortie : 31 décembre 2014 (France). Biopic, Drame

Film de Abel Ferrara

Mr_Chouette a mis 4/10.

Annotation :

J'ai l'impression que Ferrara a essayé de faire un hommage à Pasolini. Je dis "je crois" parce-que c'est franchement pas évident à voir tellement je me suis emmerdé devant le film. Et encore un échec ça peut arriver mais là ça suinte la prétention et l'onanisme. Je comprends bien Abel, tu as essayé de faire un film inconsommable, subversif et anti-spectaculaire comme ton pote Pierre Paolo, c'est très bien Abel la maîtresse te mettra probablement une gommette soleil.
D'ailleurs je ne résiste pas à vous mettre ci-dessous une citation de Ferrara que j'ai trouvé sur Wikipédia (chacun ses sources):

"A l'époque, tu pouvais pas cliquer sur internet, il fallait se bouger le cul pour trouver les putains de films, et on finissait par dénicher le fucking Salò dans une salle de downtown Manhattan. Pasolini est mort pendant le montage de Salò. Après sa mort, on a tout appris sur lui : c’était un putain de gay, un putain de révolutionnaire, un putain de fouteur de merde, et on a fini par le buter. Quelles que soient nos raisons, c’était fucking romantique pour nous à l’époque, cette vie et cette œuvre. C’était tout le truc “vis vite, meurs jeune, crève dans la rue”."

Brendan et le Secret de Kells
7.4

Brendan et le Secret de Kells (2009)

The Secret of Kells

1 h 15 min. Sortie : 11 février 2009 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Tomm Moore et Nora Twomey

Mr_Chouette a mis 7/10.

Annotation :

Difficile de dire si j'ai préféré le Chant de la mer ou Brendan mais ce qui est sur c'est que c'est super chouette. Ne serait-ce que visuellement c'est incroyablement vivant, c'est un délice à regarder tant l'identité visuelle est marquée (et le fait que ça parle d'écriture ça renforce encore plus l'aspect narratif du dessin). Et tout ce que ça évoque d'irlandais (musiques, mythes, symboles...) ça donne aux fils de Moore un style reconnaissable entre mille.
Mais au delà de ça c'est un plaisir (pas coupable du tout), c'est mignon comme tout et je n'ai qu'une hâte c'est la sortie de Wolfwalkers et Parvana.

Le Cheval de Turin
7.3

Le Cheval de Turin (2011)

A Torinói Ló

2 h 26 min. Sortie : 30 novembre 2011 (France). Drame

Film de Béla Tarr

Mr_Chouette a mis 8/10.

Annotation :

Dans le documentaire sur son travail (« I used to be a filmaker »), Bélar Tarr a comme geste inaugural d’enterrer sa caméra (afin de donner plus de relief à la colline qu’il souhaite filmer), signant symboliquement sa retraite du cinéma. Ce geste représente bien le film à venir, Le Cheval de Turin, un requiem.
Je trouve, dans Le Cheval de Turin, une grande proximité avec Fin de Partie de Beckett. Je force peut être un peu la comparaison, d’autant qu’un océan sépare les deux œuvres sur bien des points, mais quand même :
Deux personnages (dont un handicapé) se retrouvent isolés dans une maison hors de laquelle règne un air de fin du monde. Comme chez Beckett la parole semble vaine (les lignes de dialogue se comptent d’ailleurs sur les doigts de la main de Django Reinhardt), comme chez Beckett tout se répète (les gestes des personnages, la musique), comme chez Beckett rien ne se passe vraiment. La fin du monde, c’est peut être ça. Et ça à l’air bien chiant. Car oui, Le Cheval de Turin est long, s’étire pendant 2h30, tourne sur lui-même, de quoi assommer le plus vaillant des lecteurs de Télérama. Mais cela ne l’empêche pas d’être foutrement beau, hypnotisant même (ça veut pas dire que j’ai dormi !) et asphyxiant, tant jamais on ne respire dans cet petite fin du monde, où le vent souffle, souffle, souffle.

PS : gros big-up au cheval, de loin la meilleure performance d’un équidé

L'Homme qui tua Liberty Valance
8

L'Homme qui tua Liberty Valance (1962)

The Man Who Shot Liberty Valance

2 h 03 min. Sortie : 3 octobre 1962 (France). Western

Film de John Ford

Mr_Chouette a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Difficile d'accorder nos violons concernant L'homme qui tua Liberty Valance. Certains y verront une ode à la démocratie, d'autres la manipulation du peuple par un notable, certains retiendront l'éveil de la conscience politique, d'autres se rappelleront que ni femmes ni noirs ne participent aux votes, certains parleront de liberté, d'autre de propagande rondement ficelée.
Ce qui reste, c'est tout d'abord un film où le western se mêle à la question politique, où la "modernité" efface doucement la loi de l'ouest (ce qui se traduit bien entendu sur le plan cinématographique), le tout entouré d'une romance qui sent bon les cactus en fleurs (je ne sais pas vraiment si ça à une odeur particulière) et le mythe déçu.

Butch Cassidy et le Kid
7.8

Butch Cassidy et le Kid (1969)

Butch Cassidy and the Sundance Kid

1 h 50 min. Sortie : 6 février 1970 (France). Biopic, Western

Film de George Roy Hill

Mr_Chouette a mis 9/10.

Annotation :

Sorti la même année que Easy Rider ET la Horde Sauvage, Butch Cassidy et le Kid, c'est un peu un mélange des deux. D'un côté liberté, amitié et petit road trip, de le western couplé à un certain décalage avec son époque (ça me semble d'ailleurs très symptomatique du western des années 60 comme ça se voit à fond chez Peckinpah). En fait c'est même à fond marqué années 60, surtout lors du passage ou Butch et Sundance décident de se "ranger" et de trouver un travail. Comme dans la Horde Sauvage le film se construit comme une longue traque et comme dans Easy Rider, les marginaux finiront punis, mais toujours dans un élan final, dans un cri qui fait du bien.

Après L'homme qui tua Liberty Valance je poursuis mon rattrapage western. J'ai sans doute une légère préférence pour Path Garet et Billy the Kid (ou on retrouve un peu les mêmes éléments mélangés) mais zut alors, qu'est ce que c'est bien !

Thor: Ragnarok
6.4

Thor: Ragnarok (2017)

2 h 10 min. Sortie : 25 octobre 2017 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Taika Waititi

Mr_Chouette a mis 4/10.

Annotation :

C'est vrai que c'est le meilleur de la série, mais c'est un peu comme dire que le premier Taxi est le meilleur, ça ne le rend pas bon pour autant... je plaisante j'adore Samy Neceri.
Après avoir que sa sœur lui a explosé son symbole phallique portable, le Dieu du Tonnerre glandouille dans une décharge paumé du Gers, jusqu'à ce que patatras, son destin le rappelle, et il gagne.
Bon on sent clairement que l'Hollywood system essaye de déconstruire une petite partie de ses mono-mythes en ce moment, je dis pas non à l'idée mais dommage que le contenu ait toujours le même goût. Ou plutôt la même couleur, parce qu'il est difficile de discerner une différence dans la mise en scène entre tous les Marvel (et pour DC c'est pas bien différent).

Justice League
4.4

Justice League (2017)

2 h. Sortie : 15 novembre 2017 (France). Action, Aventure, Fantastique

Film de Zack Snyder

Mr_Chouette a mis 3/10.

Annotation :

Je me force pour ne pas confondre les films du MCU comme ceux du DCU, la vérité c'est surement que je m'en tape. C'est visuellement très moche, mais genre vraiment beaucoup. Les effets numériques sont à vomir (même déjà presque datés), on sent un usage outrancier des plans cherchant à sur-iconiser ses personnages (contre plongés, travelling circulaires, ralentis...), le tout servi sur son lit d'étalonnage pré-digéré. Bref c'est visuellement très éprouvant. Et comme le disait Sgt Pepper on sent un désir brûlant de faire du Marvel, mais sans le temps et surtout sans le coup de com'. Du coup ça fait juste scénario réchauffé (mais pas le repas de chez mamie réchauffé... plutôt le kebab de l'avant-veille que tu réchauffes avec un peu d'eau pour le réhydrater).

Mystery Men
5.9

Mystery Men (1999)

2 h 01 min. Sortie : 15 décembre 1999 (France). Action, Comédie

Film de Kinka Usher

Mr_Chouette a mis 3/10.

Annotation :

Même Tom Waits n'a pas réussi à éveiller mon intérêt pour le film. C'est un exemple parfait de ce que les années 2000 ont proposées de pire: des blagues de pets, Ben Stiller, des néons partout, des montage sur la musique "Hey now"...
Bref j'aurais pu apprécier ce film si je l'avais vu au collège ou en cassette durant la période disgracieuse la pré-adolescence. Sauf que je l'ai vu en 2018 et que je me sens sale. Pas tellement par rapport à ce film, mais surtout pour tous les autres, que j'ai pu adorer enfant, victime inconsciente de tout ce que le cinéma avait de plus pernicieux... sauf Tom Waits <3

Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia
7.5

Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia (1974)

Bring Me the Head of Alfredo Garcia

1 h 52 min. Sortie : 2 janvier 1975 (France). Thriller, Policier, Western

Film de Sam Peckinpah

Mr_Chouette a mis 7/10.

Annotation :

Peckinpah a un truc particulier avec la traque, la poursuite, le sentiment d'oppression et de fatalité qui s'en dégage. Apportez-moi la tête d'A.G est un parfait exemple de cela, quoiqu'il ne soit pas le mieux écrit. On a tout un ensemble d'engrenages, de pions qui en poussent d'autres à agir, tout ça très bien ficelé jusqu'au moment où la proie devient le chasseur, où la traque se rejoue dans le sens inverse. Les scénarios de Peckinpah sont toujours super huilés, ici seul bémol, le personnage de Bennie, très représentatif des anti-héros du réal mais moins bien écrit, moins subtil que les Pat Garrett et autres David Sumner.

Le Redoutable
6.3

Le Redoutable (2017)

1 h 47 min. Sortie : 13 septembre 2017. Comédie dramatique, Biopic, Romance

Film de Michel Hazanavicius

Mr_Chouette a mis 5/10.

Annotation :

Au début j'ai surtout vu le côté super référentiel, même parodique ou avec du décalage, ça sonnait un peu surfait et prévisible. Mais ça donne un petit côté visuel ludique pas piqué des hannetons, on en vient à chercher les références avec l'orgueil du cinéphile qui dit "j'ai vu"... mais faut avouer que c'est amusant. Sinon niveau humour il y a des hauts et des bas, les piques façon Godard sonnent justes, et le film a bien capté cette image (certes fantasmée) du petit suisse. Tout n'est pas à sauver mais Le Redoutable déconstruit bien le petit mythe godardien, après tout il faut aussi tuer Jean Luc.

Call Me by Your Name
7.2

Call Me by Your Name (2018)

2 h 11 min. Sortie : 28 février 2018 (France). Drame, Romance

Film de Luca Guadagnino

Mr_Chouette a mis 7/10.

Annotation :

Si question mise en scène le réal ne s'est pas trop cassé le dos, Call Me by Your Name parvient à une maîtrise super poussée de son ambiance, lourde, sensuelle et reposante. J'avais déjà ressenti ça devant Still the Water ou Printemps, Ete, Automne, Hiver

Quai des Orfèvres
7.7

Quai des Orfèvres (1947)

1 h 46 min. Sortie : 3 octobre 1947 (France). Drame, Policier

Film de Henri-Georges Clouzot

Mr_Chouette a mis 7/10.

Annotation :

Franchement coolos même si j'ai une petite préférence pour le Clouzot qui nous mène par le bout du nez. Or ici c'est plus la structure qui est intéressante, et le jeu des engrenages causes-conséquences qui fait le boulot. C'est une mécanique bien huilé comme Clouzot sait si bien les faire, un peu plus prévisible mais quand même pas piquée des vers.

Cris et chuchotements
7.6

Cris et chuchotements (1972)

Viskningar och rop

1 h 31 min. Sortie : 20 septembre 1973 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Mr_Chouette a mis 8/10.

Annotation :

En éternel roi du drame intime et prince de la crise familiale, Bergman livre un Cris et Chuchotements qui reste parmi les plus tourmentés, où le venin des non-dits atteint peut être un niveau jamais vu chez Bergman (je dis ça mais la moitié de ses films pourraient me faire mentir). Le tout baigne évidemment dans un cadre pour le moins resserré, un huis clos (comme trèès souvent) dans un manoir où la couleur (rouge sang) elle même, tranche avec la douceur apparente (le blanc des habits chics), annonçant les déchirures entre les trois sœur. Cette cruauté c'est également celle du milieu bourgeois envers Anna, la seule à finalement écouter, voir, et lire ce qui se trame.

Los Angeles 2013
6.3

Los Angeles 2013 (1996)

Escape from L.A.

1 h 41 min. Sortie : 13 novembre 1996 (France). Action, Science-fiction

Film de John Carpenter

Mr_Chouette a mis 6/10.

Annotation :

Pas ce que Carpenter a fait de mieux même si cela reste très marqué par son style. C'est une suite non nécessaire à Escape from New York un peu surfaite avec des effets qui piquent les yeux. Mais après tout il y a Kurt Russell donc ça passe toujours, et puis il est cool Kurt, il a un trench en cuir et il fait de la moto, si ça c'est pas la classe ! Même que dans L.A 2013 il fait du surf sur un tsunami, et il fait aussi du sous marin et de l'hélico. Et puis ce plan final où il fume alors que le monde s'embrase, beau signe du balek total de l'ami John.

Mary et la Fleur de la sorcière
6.2

Mary et la Fleur de la sorcière (2017)

Meari to majo no hana

1 h 42 min. Sortie : 21 février 2018 (France). Animation, Aventure

Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi

Mr_Chouette a mis 5/10.

Annotation :

Je ressors avec beaucoup de questions. D'habitude c'est bon signe, là ça ne l'est pas.
- Quel était le but des méchants ?
- Pourquoi étaient ils méchants alors qu'ils essayent visiblement de faire croquer les frères ?
- A la fin pourquoi Mary peut elle voler ?
- Pourquoi c'était aussi long ?
- Pourquoi les animaux ?
- Pourquoi la tortue saute ?

J'ai cette impression que la magie a un peu trop réponse à tout. D'ailleurs c'est une métaphore du nucléaire ou j'en fais un peu trop ?
En fait Mary et la fleur de la sorcière c'est un mélange de tout le Ghibli Extended Universe mais en moins bien (à la fois kiki, Chateau Ambulant + Harry Potter...).


Coco
7.7

Coco (2017)

1 h 45 min. Sortie : 29 novembre 2017 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Lee Unkrich et Adrian Molina

Mr_Chouette a mis 6/10.

Annotation :

J'en avais lu tellement de bonnes choses que j'ai été assez déçu. Non pas que Coco soit un mauvais film, l'animation y est géniale (surtout le jeu de guitare), c'est tendre et la fin nous rappelle des petits bouts de Là-haut... mais justement un peu trop. Même si la fin était touchante, j'ai eu un petit moment de doute, ou plutôt de peur. Peur que Pixar/Disney se mette à appliquer sa recette (celle du feels pour adulte, avec des petits vieux tristes, des ado paumés...) comme si cela en était une.
Sinon je ne vais pas trop m'étaler sur la vision du Mexique qui fait un peu too much, mais c'est sans doute difficile d'éviter ce genre d'écueil dans une production du genre.
Ah et aussi, je trouve bizarrement le film assez lisse, sans grande saveur visuellement (si on enlève la couche de chicanisme bariolé et hautement stéréotypé).

Mr_Chouette

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