John Woo - Le Thriller dans la Peau

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Tourné pour la Golden Harvest, cette comédie de John Woo peine à éviter le piège de la succession de scène au détriment d'un film linéaire et cohérent d'un bout à l'autre. Quelques séquences viennent tout de même sauver To Hell with the Devil de la débâcle totale mais ça reste bien mince, John Woo sera plus inspiré lorsqu'il donnera, peu de temps après, des flingues à ses protagonistes.

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John Woo propose avec Le Syndicat du Crime une oeuvre parfois maladroite mais assez prenante et forte où il est question de loyauté et fraternité, faisant preuve de nombreuses bonnes idées, tant dans l'écriture que la réalisation.

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En plus d'être inutile, cette suite se révèle maladroite pour se justifier et surtout dans l'écriture, parfois déplorable, et heureusement que John Woo n'a pas perdu la main pour mettre en scène de grandes fusillades, c'est bien tout ce qu'il reste à sauver ou presque.

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John Woo continue de s'émanciper dans le cinéma avec The Killer, synthèse parfaite entre violence, envolées lyriques, innovations techniques ou encore opéra sanglant, avec quelques grands moments de cinéma et une immersion totale dans l'univers impitoyable du crime organisée.

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Voyage initiatique de trois jeunes innocents qui vont voir la vie et la guerre les transformer à jamais. John Woo place l'amitié et les valeurs face à la guerre et l'atrocité de la nature humaine pour un récit aussi violent que bouleversant.

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C'est un mythe que met en scène John Woo pour son crépuscule Hong-kongais, et il propose avec Hard Boiled une mise en scène totalement géniale et défini ses propres codes du cinéma d'action pour une oeuvre mémorable et puissante.

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C'est très particulier Hard Target, on commence dans le mystère, presque le film noir avant de rentrer dans de l'action, avec une dose de surenchère dont il est difficile de renier le plaisir.
John Woo use et abuse des tics qui vont faire sa renommée jusqu'à la caricature (les ralentis principalement, mais aussi les oiseaux !), mais propose un film plutôt jouissif, mais souffrant tout de même de quelques problèmes, à commencer par un rythme qui faiblit une fois la traque lancée ou quelques séquences où le jouissif laisse place au ridicule. Heureusement, JCVD gère assez dans ce type de rôle, quand Lance Henriksen et Arnold Vosloo forment un bon duo de méchant.

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Durant sa carrière américaine, John Woo aura eu l'occasion de faire jouer de nombreuses stars des films d'action, et c'est John Travolta et Nicolas Cage qui sont choisis pour Volte/Face, malgré que Stallone et Schwarzy étaient pressentis.
On sent qu'il est ici en roue libre, ne bénéficiant pas non plus d'un scénario à la hauteur de ses ambitions (surtout sur le point de vue psychologique lié à la chirurgie, sinon ça reste simple et efficace), ce qui est dommage car l'idée de base est potentiellement géniale. Il s'enlise parfois dans la caricature, laissant les comédiens surjoués et mettant au placard toute possibilité intéressante du changement de visage.
Enfin, ne boudons pas notre plaisir non plus, Volte/Face fait aussi figure de témoins d'une époque, d'un Hollywood sous cocaïne et d'un cinéaste ayant, semble t-il, droit de faire tout ce qu'il veut de la caméra (et de ce point de vue là, il paraîtrait presque sobre ici). Le final en est d'ailleurs le meilleur témoin, stylisé et remarquablement filmé, il est inspiré, d'autres séquences peuvent aussi en témoigner.
Enfin, ça reste efficace et plaisant, avec de bons moments, de l'action bien foutu, des moments drôles aussi, qu'ils soient volontaires ou non.

Enfin, les colombes arrivent au bon moment, on reste chez John Woo !

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John Woo prend le contre-pied de De Palma pour proposer le second opus des Mission : Impossible, où l'excès côtoie l'iconisation, avec un parfait Tom Cruise et bien des séquences mémorables pour un ensemble totalement fun et décomplexé.

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Sur la fin de son périple hollywoodien, John Woo retrouve quelques têtes connues pour adapter une passionnante histoire vraie.

Ce qui surprend d'abord, c'est le réalisme et le soin apportés aux batailles, elles sont intenses et longues, et retranscrivent avec brio la violence et la boucherie.
Autour de ça, c'est plutôt bien fait, le rythme est maîtrisé, il y a un peu d'émotion autour des personnages.

Par contre, il en fait clairement trop autour de l'héroïsme voire du patriotisme, occasionnant, par moment, quelques lourdeurs.

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Finalement, on retient surtout de Paycheck un divertissement efficace et bien mené à défaut d'être génial, plutôt plaisant par son histoire et ses personnages, avec un John Woo ne faisant pas des étincelles mais se contentant de correctement mettre en scène ce scénario qui promettait pourtant bien mieux.

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Si John Woo propose avec Les 3 Royaumes une oeuvre imparfaite, elle n'en reste pas moins passionnante et épique, avec une immersion totale sur une remarquable reconstitution de champs de bataille, où l'on passe par de nombreux sentiments mais jamais celui de l'ennui durant ces cinq heures.

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John Woo signe un somptueux film de Guerre avec The Crossing, un peu lisse malheureusement, mais intéressant à bien des égards (des personnages forts, une guerre bien retranscrite tant sur le terrain qu'à l'arrière ...). Quelques séquences sont marquantes, le rythme et la propagande sont bien gérés et le metteur en scène s'éclate sur certaines scènes (et on bien droit aux colombes !).

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Il y a une vraie fluidité entre le premier et second opus de The Crossing, John Woo approfondissant encore plus ses personnages et explorant cette fois-ci les mers et l'âme humaine.
Il maîtrise son film, c'est propre, parfois trop certes, mais sa générosité sert le film, c'est un mélodrame flamboyant qui fonctionne du début à la fin, et scelle le destin de personnages que l'on a suivi d'une Guerre à une autre et d'une occupation à une fuite.
Remarquable.

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Mouai, il y a de bonnes idées, à commencer par des séquences d'actions qui sont plutôt bien foutues, mais le film a du mal à tenir sur la durée, et son concept est franchement inutile (sans dialogue), il n'apporte pas grand chose. Et John Woo en fait des caisses avec les violons et ramène le souvenir du gamin mort à la moindre occasion, comme pour combler un film qui doit tenir 1h45 alors qu'avec son concept et ce qu'il raconte, c'était difficile de prévoir plus de 45 minutes.
Dommage, j'adore John Woo, c'était son retour sur le sol US plus de 20 ans après Paycheck, mais franchement, c'est raté.