Lectures 2025 (à partir de juillet)

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20 saynètes sur l’amour et tout est dit ? Sinon que c’est franchement génial et plein de finesse. C’est aussi souvent mordant, avouons-le, plus sur les aspects négatifs et tranchants de la relation amoureuse que sur la joie et le bonheur mais, pourtant, l’ouvrage tout entier vibre de quelque chose de l’ordre de l’épaisseur humaine et d’une incarnation qui s’effleure. C’est beau, même au creux de la vague, car le coeur continue à y chavirer.

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Lu pour interroger au bac. Pas déplaisant du tout, au contraire - même si nombre de candidats n'en ont perçu les enjeux. Si l'intrigue paraît assez banale au départ, l'oeuvre évoque avec pudeur les effets de la guerre d'Algérie sur un être qui en porte encore les stigmates dans ses plus sombres profondeurs.

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Je l’ai lu autant parce qu’il était « défendu » par 2-3 élèves dans leur dernière partie d’oral du bac, autant parce qu’il m’intriguait après 2 séjours récents au Japon. De plus, il a obtenu le prix Akutagawa en 2016, gage de reconnaissance.
Conclusion ? Les quelques élèves l’ayant choisi ou ne l’ont pas lu (cas le plus probable) ou sont passés à côté. Je l’ajouterai à ma liste de lectures cursives possibles pour le parcours « personnages en marge, plaisir du romanesque » car ici, c’est nettement un personnage marginal qui s’écrit et s’éprend – ou pas vraiment ? – d’un autre. Tout est déceptif mais n’est pas sans peindre une société japonaise qui peut – pourrait ? – rapidement faire des êtres humains des machines, leur assignant une place utilitaire dans la société.

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J’ai un faible pour les écrivains voyageurs et je ne déteste pas Sylvain Tesson. Ici, ce n’est certainement pas son meilleur opus – puis, je préfère les histoires qui se déroulent à pied et non en bateau – mais la quête des fées en territoire celtique m’a cependant bercée de ses charmes, se faisant écho comme souvent chez Tesson de tout un peuple littéraire.

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Je fais partie de ces gens qui ont lu Jacaranda avant Petit pays : impardonnable ? Les deux sont finalement très différents, malgré des thématiques qui se rapprochent évidemment par le génocide rwandais. Il n’empêche que Petit pays garde le charme de l’enfance qui, peu à peu, se dissipe face aux horreurs du monde. Là encore, les candidats l’ayant choisi ne l’avaient pas lu – ou, du moins, pas en entier – et c’est bien dommage car je crois qu’il peut toucher un public adolescent assez facilement. Un beau roman d’apprentissage à la sauce africaine en tout cas !

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Cette fois, j’ai bien lu Chanson douce avant dont je n’ai retrouvé ni le mordant, ni la trouvaille narrative certaine. Cependant, ce roman n’est pas inintéressant : il offre une belle fresque familiale d’un couple franco-marocain à l’heure des indépendances coloniales. On se prend d’affection pour les personnages, et, même s’il n’y a rien d’une originalité incroyable, on passe un bon moment de lecture à espérer des lendemains meilleurs.

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Suite du "Pays des autres" : on continue dans la fresque familiale... Moins originale, donc, mais c'est tout de même les suites incarnées de la décolonisation.
Bon moment de lecture, donc, sans plus.

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A travers un dialogue fictif avec son fils, laisser se déployer la question de la foi, bien au-delà des idées toutes faites ou reçues. Un excellent petit ouvrage qui dit avec pudeur ce qui nous touche, parfois, au plus profond de notre coeur et de notre vie.

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Un livre dont je ne sais trop que penser : il y a des trouvailles narratives claires, des bonheurs d'expression, un jeu sympathique avec l'intertexte biblique, des combats réels sous-jacents... mais il n'empêche que je suis sortie du livre en me demandant encore où elle voulait m'emmener.
Cela m'a cependant donné envie de découvrir son oeuvre et ses titres plus célèbres.

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C'est une relecture en vue du nouveau programme pour mes 1ère G de l'an prochain, auxquels je veux faire étudier cette oeuvre. Je me rappelais d'une dénonciation sans concession : c'est bien cela et j'ai à nouveau été épatée par sa modernité.
Maintenant, reste à le faire lire avec justesse et à bien trouver et travailler les textes échos.

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Je ne l'avais JAMAIS lu : honte ! C'est enfin réparé... et c'est vraiment super ! Evidemment déceptif mais avec finesse.
Un excellent récit dystopique : on a suffisamment parlé de ses aspects prophétiques un peu partout pour éviter que j'en reparle ici mais, plus que cela, les propos du bourreau sont particulièrement intéressants dans les éléments dont ils sont porteurs sur le pouvoir.

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Une réécriture mystérieuse de qui était Marie mais on se sent vite porté par le souffle poétique qui émane de ce livre…tout se passe après la mort du Christ (jamais nommé explicitement), Marie et Jean sont en exil mais c’est le Verbe qu’ils continuent à découvrir et qui les porte, tournés vers les autres . Une ode à l’écriture et à la joie

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Le première poème détonne un peu : des frites ? De quoi va donc nous parler ce recueil ?
Et puis, on se laisse très vite saisir finalement par cette poésie du quotidien, touchante, intime et profonde, souvent marquée par la nostalgie de l’enfance et du pays natal dont les traces laissées par les ronces ne sont certainement qu’une autre appellation. C’est beau : une réussite !

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Un petit livre vivifiant, à reprendre certainement au gré des circonstances. En tout cas des méditations poétiques avec le compagnonnage essentiel de S. Weil, de E. Hillesum, de M. Zundel et de Rilke : on respire, on pense, on savoure et on grandit.

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Au début, on pense à "une chanson douce" de Leïla Slimani mais, en réalité, ce n'est pas exactement le même procédé narratif : finalement, un roman qui oscille entre incertitude liée à une mort et dénonciation sociale.

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Très bon roman sur les arcanes du pouvoir. Pas tant de grands rebondissements ni de narration flamboyante mais une dissection en bonne et due forme des leviers du pouvoir dans les regimes autoritaires.

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On retrouve la plume de Gabriel Garcia Marquez dans cet opus inachevé. Certes, il n’a pas la flamboyance d’autres textes mais le plaisir narratif est cependant bien là.

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Intéressant sur la situation à Kaboul, sur le régime oppressif, mais histoire somme toute assez prévisible.

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Un libraire de Gaza, resté là malgré tout, raconte son existence violentée à un journaliste à travers les livres. Simple, beau touchant ou quand la littérature permet de tenir encore debout.

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Très belle lecture ! Presque un coup de coeur ! Un homme qui change progressivement de vie et de milieu (même si ce point reste discutable et est en jeu par les soubassements sociaux du livre) par amour et qui, finalement, se développe toujours plus par les doubles racines de l'amour et de la quête de savoir.
Evidemment, il y a certainement quelques longueurs quand Martin s'essaie à écrire et rate... mais quelle puissance que cet homme qui s'élève progressivement, qui voit toujours plus loin ! La fin est aussi joyeuse que déceptive : c'est une réussite.

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Je n’avais jamais pris le temps de lire cette célèbre pièce de Shakespeare. Comme souvent, on s’y trouve pris au cœur des passions humaines, sans filtre par rapport à notre théâtre classique : ainsi le « méchant », Jago, est-il vraiment méchant, sans doute un des pires au théâtre quant à la perfidie assumée : c’est horrible… et donc, paradoxalement, très bien. (Le seul bémol restant la naïveté d’Othello !)

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Avis mitigé, même si c'est une lecture qui est réellement à faire, ne serait-ce que pour avoir une vision d'un certain monde américain au début du XXème s..
A la fois, c'est d'une très belle construction, entre 4 chapitres qui montrent la réussite et 4 chapitres plus déceptifs mais justement, c'est une bien triste vision de l'homme qui est montrée là. Certes, tout ce qui brille n'est pas d'or mais les personnages ici représentés sont-ils autre chose que du vent derrière les fêtes ? Cela peut être triste mais cela manque d'incarnation à mon sens.

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Encore un Shusaku Endo à mon actif, en le retrouvant avec beaucoup de joie pour finir cette période de Covid ! Encore une intrigue joliment menée, avec une dimension spirituelle cachée en arrière-plan (quand la figure de Mitsu apparaît comme une figure christique). On y prend plaisir mais cela a moins d'allant que certains de ses "grands" autres romans : la fin semble ainsi moins aboutie.
Quel plaisir sinon de croiser des noms de lieux connus, en particulier les lacs du Mont Fuji !

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On retrouve la francophilie de l'auteur. Cependant, on est loin du charme de ses romans : certes, le thème de l'errance sert de fil rouge mais il n'est que prétexte à moult réflexions quelque peu désordonnées. On aime certaines - particulièrement sur l'attachement au pays à la manière japonaise - on se retrouver bien moins dans d'autres.

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Vaudeville avec ce que cela comporte de qualités et de défauts. Je n'avais jamais encore lu une pièce de théâtre de Labiche, il faudra en lire d'autres pour se faire une idée : en tout cas, c'est assez fluide mais clairement davantage fait pour être représenté que lu !
Sur le fond, c'est correct, avec les rebondissements attendus sans qu'ils soient trop surprenants : on passe un moment convenable - même si le fond du fond se veut très certainement une critique politique de la bourgeoisie et de ses travers - mais je pense qu'on en apprécie mieux une représentation.

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Si ce n'est pas le roman qui change tout et qui serait écrit avec une admirable flamboyance narrative, l'on passe cependant un excellent moment avec le fakir au nom imprononçable proche d'une charrue.
Il y a là quelque chose d'une farce rocambolesque mais en plus sérieux, en plus humain aussi : des facéties du fakir, on se heurte au monde, au vrai, dans ce qu'il comporte d'épaisseur et de lumières se frayant un chemin au coeur des ombres.
Evidemment, l'histoire reste improbable... mais sans doute est-ce pour cela qu'on se prend à la suivre de si bon gré !