Mon année 2022 en Séries (liste commentée)

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- Saison 4 à 6

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- Saison 5

Mélangeant télénovelas et braquage de banque (comme quoi rien n'est impossible), La Casa de Papel se révèle être la série nanardesque par excellence. On y suit des personnages sans aucune crédibilité et qui agissent n'importe comment durant deux braquages qui n'ont aucun sens, le tout guidé par Le Professeur, un personnage tellement intelligent (à la croisée des chemins entre Michael Scofield, Walter White et Sherlock) qu'il arrive même à résoudre les problèmes d'incohérences de la série.
Parce que oui, j'assume. J'aime bien la série dans l'ensemble et, bien que ça aurait dû s'arrêter après le premier casse, j'ai tout de même pris du plaisir à suivre les 48 épisodes diffusés.

En fait, j'ai surtout beaucoup de mal avec la perception qu'en ont les autres spectateurs de la série. Notamment concernant ceux qui l'apprécient premier degré ; pour le coup, j'ai vraiment du mal à comprendre ces gens-là. Clairement, les plans présentés n'ont aucune raison de marcher, ça rendrait presque Prison Break et la trilogie Ocean's plausibles tant ça va à fond dans la démesure. Idem au sujet des personnages qui n'ont aucune crédibilité, on s'attache quand même à eux, mais à aucun moment on se dit quel a plupart puissent tenir un casse de ce genre.
Je pourrais me poser la même question concernant le rapport qu'a le créateur avec sa série, mais étant donné qu'il a avoué que ce qu'il cherchait avant tout avec la création de sa propre société de production, Vancouver Media, c'était l'innovation, alors on peut affirmer sans trop de mal que le pari est réussi.

Bref, objectivement, La Casa de Papel n'est pas une bonne série, je la perçois davantage comme un plaisir coupable qu'autre chose. Après, toute proportion gardée, dans le même genre, on a déjà eu pire bien dans le monde de la série audiovisuelle, et on aura probablement encore droit à pire à l'avenir. Sans même passer par la case "séries M6", suffit de voir des trucs bien nazes et pourtant adulés comme Peaky Blinders pour se rendre compte que la série n'est pas si naze que ça.

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- Saison 4

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- Saison 3

La série fait du surplace, notamment au niveau de son propos et de sa manière de nous montrer du gore sans cesse. Le déroulement du dernier épisode est d'ailleurs vachement prévisible.
J'apprécie tout de même le personnage de Soldier Boy, symbolisant la virilité toxique, et quelques scènes en rapport avec l'actualité, surtout lorsque Homelander menace Queen Maeve de lui prélever ses ovocytes si elle était amené à mourir. D'autres passages, comme la comédie musicale dans l'épisode 5, ou le fait d'avoir voulu approfondir le personnage de Black Noir, notamment en incrustant directement de l'animation, apportent un peu d'originalité à l'ensemble.
J'aimerais que la série puisse faire un énorme pas en avant, mais ce serait se mettre à dos tous les débiles qui adorent des personnages tel que Homelander au premier degré… reste à voir si le showrunner aura le cran de faire ça.
Je suis cependant bien tenté de me faire les comics par contre.

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- Saison 6

Déçu par cette sixième et dernière saison de Better Call Saul.
Jusqu'à présent, la série adoptait un rythme assez lent, plus lent que celui de Breaking Bad en tous cas. Autant ça ne me dérange pas, autant cette sixième saison adopte un tout autre rythme qui ne colle pas avec le reste de la série. Dernière saison oblige, on sent que les scénaristes ont tout fait pour que Better Call Sall soit raccord avec Breaking Bad, ont tout fait pour justifier l'absence de tel ou tel personnage… le problème étant qu'ils ont optés pour la facilité en tuant la plupart desdits personnages.

Certains moments qui auraient pu être marquants ne le sont pas : la mort de Nacho en tête. Pour le coup, en plus d'être l'une des morts les moins logiques de la série, celle-ci aurait eu bien plus d'impacts, de poids et de cohérences en fin de saison 5. La mort de Lalo aussi est ratée, clairement pas à la hauteur du personnage : je ne suis pas contre le coup du méchant qui taunt le perdant, mais encore fallait-il apporter plus qu'un simple renversement de situation se soldant par quelques coups de feux. La saison 6 avance, par moment, parce que les personnages sont trop cons.

Aussi, je ne suis pas fan des renvois, des clins d'œil grossiers aux précédentes saisons de la série : Kettleman et le Docteur Caldera notamment. Il y a d'ailleurs plusieurs apparitions de Jesse et Walter, pas forcément nécessaires, et qui nous renvoie à la gueule les 10 ans écoulés entre le tournage de Breaking Bad et de Better Call Sauli. Il y a une volonté de vouloir répondre à toutes les questions auxquelles le spectateur pourrait être confronté… et très souvent la série fait le choix d'opter pour la réponse la plus évidente.

Ça ne l'empêche pas d'être globalement bonne, voir très bonne par moment. Il ne faut pas oublier que les standards de la série surclassent sans broncher l'écrasante majorité de la concurrence. La descente aux enfers de Howard Hamlin est parfaitement réussie et les deux derniers épisodes, ancrés dans le présent, font parties les meilleurs de la série. Kim est peut-être un peu édulcorée par rapport à ce qu'elle commet, mais ça n'empêche pas d'avoir affaire à l'un des personnages les mieux écrits et l'un des mieux interprétés de la saga.
En somme, mieux que El Camino, mais moins bien que Breaking Bad… mais vous le saviez déjà j'imagine, non ?

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