J'ai enfin découvert ce monument de la dystopie qu'est "1984", écrit par George Orwell.
Comme toute dystopie, l'histoire se résume assez succinctement : on va suivre Winston, un personnage livré dans un monde "futuriste" contrôlé par un régime ultra-totalitaire, et cet homme va de plus en plus douté du gouvernement et de ces lois.
Ce qui est le plus important dans ce livre, ce n'est pas l'action, mais le contexte qui l'entoure : l'auteur passe les 100 premières pages à nous décrire cette partie du monde régie par le "Big Brother", et l'attention accordée à chacun des détails qui construisent ce monstrueux parti m'a bluffé.
C'est je pense principalement en ça que ce livre est un classique du genre, car que ce soit d'un point de vue politique ou social, l'auteur ne laisse aucune brèche apparente à son Parti Intérieur. Ce monde totalitaire est extrêmement bien construit et abouti ; ça ne le rend que plus effrayant.
Le concept le plus fascinant a été pour moi le "néo-parler", ou l'invention d'une langue propre au régime, pour limiter les discours, les dialogues, et donc la pensée.
Pour ce qui est du plaisir de lecture, j'avoue que certains passages m'ont semblé un peu longs et répétitifs. J'ai senti que l'auteur voulait expliquer en profondeur certains points (notamment avec le passage du livre) que l'on avait déjà compris, et cela rajoutait un peu de lenteur à un récit qui n'était pas super rapide de base. Comme dans toute dystopie, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et à la relation principale de ceux-ci, mais encore une fois, ce n'est pas le plus important.
Tout cela n'enlève rien au fait que "1984" est un livre absolument incontournable. C'est sans doute la dystopie la plus complète que j'ai eu l'occasion de découvrir, et je comprends pourquoi on l'étudie au collège et au lycée : c'est une mise en garde absolument terrifiante de l'abus de pouvoir, et de ses différentes ramifications. Un texte dense, intemporel et alarmant : à ne pas manquer.