(Je l'ai lu en anglais. Mon deuxième Stephen King, youhou !)

L'intrigue est très très simple, elle tient en quelques mots. Le 22 novembre 1963, les États-Unis ont vu leur histoire marquée par la tragédie du meurtre de JFK. Jake Epping, professeur d'anglais célibataire et dans sa trentaine, vivant dans les années 2010, se voit confier la lourde tâche de stopper cet événement. Ceci est possible grâce à l'existence d'un "trou de lapin" (rabbit hole en V.O., je n'ai pas fait d'études de traduction désolée) qui mène directement à un matin de septembre 1958. Et chaque voyage dans le passé est une réinitialisation.
Si vous êtes curieux et que vous regardez la couverture, vous savez déjà comment ça se termine, en partie. Comme j'ai acheté l'ebook, je ne savais pas mais je m'en doutais évidemment, en partie.

À partir de ces quelques idées, Stephen King reconstruit un monde dans lequel on se sent vivre. Les descriptions m'ont parfois transportée dans une carte postale aux couleurs jaunâtres, dans un monde où les sensations, les odeurs et le goût sont décuplés (le premier voyage de Jake est l'illustration même de ce sentiment que j'ai), parfois elles m'ont mise mal à l'aise mais jamais vraiment longtemps, souvent elles m'ont fait me sentir avec Jake / George, dans sa vie, à ses côtés, en soutien moral, même quand je le trouvais idiot de faire ce qu'il faisait. Quant aux autres personnages, pour ne pas spoiler je dirais simplement que je les aime bien, même quand je ne les trouve pas réalistes.

Les questions que soulèvent ce roman sont intéressantes. Le meurtre est-il justifiable, s'il est pour le bien de tous ? Aurais-je fait certaines choses différemment, avec le recul que j'ai à ma place actuelle et la vision que j'ai sur les conséquences de mes actes ? L'amour est-il suffisant comme motivation ? Et l'effet papillon... ah, le fameux ! Et j'oublie certainement d'autres sujets abordés.

C'est agréable de lire un livre bien documenté, pas trop mal écrit, et avec suffisamment de rebondissements et de complexité pour ne pas s'ennuyer tout le long des 800 et quelques pages.
Madness
8
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le 8 mars 2015

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Carine H.

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