WOW.


Dan Fante remonte l'arbre généalogique dont il descend, racontant la vie de son grand père, un immigré italien, débarqué à New-York au début du XXe siècle et grand alcoolique devant l'Éternel qui transmettra cette tare à son fils, John Fante.


John Fante, d'abord publié en 1938 avec Demande à la poussière, mettra néanmoins sa carrière d'écrivain de côté pour devenir scénariste, faire bouffer sa famille et vivre au rtyhme du L.A. des années 40.


À la fois basé sur l'histoire de ses proches et sur des anecdotes personnelles, Dan Fante raconte ses premiers boulots (chauffeur de taxi, détective privé, vendeur de bagnoles,...) ses tentatives de suicide, ses magouilles dans le milieu de télémarketing et ses embrouilles avec des gars des Black Panther, le tout assaisonné par des multiples expériences sexuelles toutes plus débridées que les précédentes mais aussi de tout le contexte culturel et littéraire qui tournait autour de son paternel.


En plus des nombreuses photos en noir et blanc qui illustrent chaque chapitre, ce récit est bourré de couleurs qui frappent au fur et à mesure de la lecture. Dan Fante était un grand poète, découvert beaucoup trop tard. Émouvant, drôle, dur, parfois même ultra violent, minou si t'as jamais rien lu de lui y'a encore quelques perles trouvables.


On referme ce livre avec une petite boule dans la gorge, l'envie de lire tout John et Dan Fante, et quelques conseils pour écrire un bouquin (dont celui de jamais abandonné, easy).


Dommages collatéraux est épuisé ! Alors si y'a des éditeurs chauds patate pour reprendre les droits c'est le moment. Il ne faut pas que cet héritage sombre dans l'oubli. C'est d'abord un très grand texte et un documentaire hyper fourni sur tout ce qui entoure de près l'auteur de Mon Chien stupide.


J'vous jure que s'il est réédité un jour j'le défendrai corps et âmes pour que les futurs lecteurs s'imprègnent bien de cette ambiance sépia californienne et new yorkaise qui explose à chaque page tournée pour nous propulser dans une ambiance très proche du héros de John Fante, Bandini.


Mec. Un récit autobiographique de killer !

LouKnox
6
Écrit par

Créée

le 1 juin 2020

Critique lue 27 fois

Lou Knox

Écrit par

Critique lue 27 fois

D'autres avis sur Dommages collatéraux

Dommages collatéraux
SuperLibraire
8

"Mon nom exact est Daniel Smart Fante."

« Mon nom exact est Daniel Smart Fante. Je suis né le 19 février 1944, deux ans et vingt jours après mon frère. » Livre de famille Depuis sa création en 2008, les éditions 13e Note se sont lancées...

le 6 mars 2014

1 j'aime

Dommages collatéraux
LouKnox
6

Critique de Dommages collatéraux par Lou Knox

WOW. Dan Fante remonte l'arbre généalogique dont il descend, racontant la vie de son grand père, un immigré italien, débarqué à New-York au début du XXe siècle et grand alcoolique devant l'Éternel...

le 1 juin 2020

Du même critique

Réinventer l'amour
LouKnox
8

Critique de Réinventer l'amour par Lou Knox

Comme pour chaque essai de Mona Chollet que j'ai pu lire, c'est assez difficile pour moi de donner mon avis sans passer par un vécu perso, d'assimiler chaque phrase, chaque situation en se comparant,...

le 23 sept. 2021

13 j'aime

Ci-gît l'amer
LouKnox
8

Critique de Ci-gît l'amer par Lou Knox

Comment soigner l’amertume ?

 C’est curieux comme le sujet d’un essai philosophique peut s’appliquer en temps réel au lecteur sur l’essai en lui-même. 

 J’essaye de clarifier ; compte tenu de...

le 16 janv. 2021

12 j'aime

2

Les Aérostats
LouKnox
4

Critique de Les Aérostats par Lou Knox

Ce qu'est bien avec Nothomb, c'est quand ses histoires à problèmes de bourges qui s'occupent de bourges et qui se gargarisent de références littéraires de bourges, ça dure pas trois plombes. On...

le 27 juil. 2020

12 j'aime

5