Benjamin, on s'en fout de ta vie.

Personnellement je ne vois pas, mais alors pas du tout l’intérêt de ce roman dont l'aspect totalement autobiographique n'est même pas assumé par son auteur. Si je me rappelle bien, Benjamin Constant c'est le mec qui a fini sa vie complètement taré à promener un homard en laisse entre autres démonstrations de son génie. Je déplore vraiment qu'il n'ait pas fait preuve de cette originalité latente dans ce bouquin. Sans déconner on s'ennuie sec et je ne l'aurais sûrement jamais fini si je ne l'avais pas lu dans le cadre d'un cours de Français. Un roman plus plat que le bassin parisien nous conte les tribulations d'un jeune bourgeois en province... Mais on s'en claque l'arrière train à la truelle de ta vie, Benjamin ! Avec des fleurs sur la raie et les abeilles tout autour ! Et si cet ennui venait seulement du fond c'eût-été supportable, mais la forme est pire. Un nombre incalculable de formules pompeuses, le spleen de Baudelaire sans rien de son talent. Et vas-y que je te décrive un paysage sur une page entière mais nous on sait que c'est beau la province, Benjamin, et ce même aujourd'hui alors que c'est clairement plus ce que c'était... Peut être pensais-tu, à raison, que ce torchon ne se vendrait que dans ton petit cercle d'amis citadins et que, comme on le fait maintenant avec Instagram, tu pouvais tranquillement te vanter des coins que tu as visité mais, malheureusement, tu as eu beaucoup trop de succès dans la bourgeoisie Parisienne et en conséquence des générations d'élèves ont du se taper cette lecture vide de sens. Alors Benjamin tu peux dès lors prier avec ton pote le homard que je n'aie pas de déjections en stock la prochaine fois que je passe au Père-Lachaise, à bon entendeur...