Pour résumer ma pensée dès le début : c'est bien écrit, mais qu'est-ce qu'on s'ennuie avec ce livre !
J'ai toujours beaucoup aimé les livres de Vian (ou de son alter-ego Sullivan) qui me sont passés entre les mains jusque là. Mais cruelle désillusion pour celui-ci.
Ce n'est pas la faute du style : on reconnait bien la patte de Vian, le côté facétieux toujours à l'affut, quelques passages sont écrits avec vraiment beaucoup de verve.
Mais l'histoire n'arrive pas à retenir l'attention selon moi. C'est presque convenu oserais-je dire, ça va à la fois trop vite et trop lentement, les personnages ne sont pas attachants. Bref, aller jusqu'à la dernière page fut difficile pour moi.
Beaucoup d'autres critiques ont fait le rapprochement avec San-Antonio de Dard, et c'est un lien évident. Peut-être que Frédéric Dard a été en partie inspiré par ce bouquin ou d'autres de Vian, mais les similitudes sont assez nombreuses : récit à la première personne, humour toujours présent, un certain nihilisme latent... Sauf que Dard réussit bien mieux que Vian dans cet exercice, et la folie linguistique du premier arrive facilement à combler les manques que le style du deuxième accuse cruellement.
Un conseil personnel simple donc pour conclure : (re)lisez San-A et ne perdez pas votre temps avec ce bouquin qui ne représente qu'un ersatz des aventures du fameux commissaire.