Lucien Chardon - qui se fait appeler Rubempré, nom de sa mère mais moi je l'appelle Chardon, zut- est un ambitieux au melon suratrophié qui pleure souvent, trahit beaucoup, se trompe toujours.
Chardon monte à Paris, y cherchant la gloire littéraire sur laquelle il mise tout son surmoi glaireux. Il ne la trouve point, because il est provincial, ergo pas de piston, il deviendra journaliste, s'élèvera dans les cercles les plus huppés de la haute mais aller si haut, n'est-ce pas le risque...
(ta ta tiiin)
... de retomber plus bas ?
Sur cette trame plutôt simple -l'ascension d'un ambitieux- Balzac écrit un chef d'oeuvre, décrivant avec subtilité, psychologie et humour les milieux journalistes parisiens, leurs bassesses, leurs compromis et leurs accointances avec le pouvoir en place. Un écho assez pertinent avec une certaine modernité et un certain journalisme (N'EST-CE PAS DAVID PUJADAS)
Un écueil cependant : le début de la troisième partie, où cent pages s'allongent terriblement, formant un horrible contraste avec les deux parties précédentes, menées avec une puissance, heu, balzacienne.
Un chef d'oeuvre, probablement.