M. Hessel, personnage hautement respectable, certainement dépassé par le succès de son "essai", nous propose très gentiment de s'indigner, avec un catalogues de sujets pour lesquels il serait bon de se révolter (la pauvreté, la palestine, la guerre, la planète, etc).
Avant, c'était mieux. On se révoltait parce qu'on avait une conscience et des nazis en face. On a mis en place des trucs supers (La sécu et tout le tin touin) à une époque où la mondialisation n'était rien. Aujourd'hui... Ma foi, cherchez, vous trouverez bien de quoi s'indigner. Résister. Mais ne remettez pas en cause un héritage adapté à une autre époque, un autre monde. Les vaches sacrées, ça se respecte.
J'avoue, j'ai horreur des leçons de morale, même si elles débordent de bons sentiments. Et si il y a bien un sujet qui m'indigne, c'est cette condescendance de nos vieilles élites envers une jeunesse qui à l'aune de leur jugement, ne saurait plus rien faire à part consommer affalé dans son canapé.
Et puis bon ce final "Créer c'est résister, résister c'est créer", il n'y a que moi que ça dérange ? La création ne peut donc être que le fruit de la lutte, du combat ? Philosophiquement, déontologiquement, humainement, tout ce que vous voulez, ça me révulse comme propos.
Au moins, ce bouquin aura réussi à m'indigner.