Un jeune homme de 26 ans, rêveur, accablé par sa solitude, tombe amoureux d’une jeune femme, Anastasia, qu’il croise un soir. Elle aussi attristée, son chagrin intrigue le jeune homme qui souhaite la réconforter. De ce réconfort émerge une relation de confiance, où nos jeunes gens se partageront les difficultés de leur vie : pour lui, ses espérances d’enfin rencontrer une réelle femme qui l’aime ; pour elle, son désespoir d’attendre un homme qui semble s’être rétracté de sa promesse de l’épouser.
Rien de plus fortuit pour le jeune homme qui tient enfin l’occasion d’aborder une femme, de lui parler de sa vie, de se montrer affectueux à son encontre. Son positionnement n’est toutefois pas suffisamment tranché vis-à-vis d’elle pour espérer obtenir sa main, car il la conseille dans le comportement à adopter afin d’obtenir les faveurs de cet homme qui lui fut auparavant promis.
Mais alors qu’Anastasia commence à douter, à désespérer, à s’imaginer une vie seule sans cet homme qui l’a abandonnée, elle évoque finalement à notre jeune homme le projet de l’épouser. Le bonheur s’empare de lui, il exulte, jusqu’au dénouement où l’homme promis arrive enfin. Anastasia n’hésite pas une seule seconde. Le rêve endormi de la jeune femme n’était que le compte à rebours du cauchemar éveillé du jeune homme.
C’est une leçon qu’il apprit, que de nombreux hommes ont apprise avant lui et qu’une infinité d’autres apprendront. La femme est un être humain réel, complexe et unique qui ne saurait être cerné par un idéal ou un rêve. Le rôle du rêve n’est qu’un vecteur servant de lien entre le fantasme et la réalité. Dès lors que le fantasme tente d’absorber la réalité, cette dernière le corrige pour le réadapter. C’est pourquoi la confrontation des deux est si fondamentale. Elle permet de faire grandir l’esprit et de l’endurcir car c’est au travers de nos expériences que nos personnalités se forgent, que nous développons une profondeur d’esprit et le sens du discernement.
L’erreur futile d’hier n’est que la réflexion cohérente de demain.