le 21 juil. 2011
Lorenzino, pas Lorenzaccio.
Oui, parce que moi je l'aime, Lorenzo. C'est peut-être une traînée, un noble avili dans un but à la fois puissant et pathétique, un jeune homme rongé par une vie de débauche, mais c'est aussi un...
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Tiré du recueil "Un spectacle dans un fauteuil", ce drame romantique est sans doute l'une de mes pièces favorites.
D'un point de vue d'étudiante en lettres, Lorenzaccio constitue un indispensable, car il s'agit d'une œuvre majeure de la littérature romantique du 19ème siècle. Ajoutons à cela que son cas de pièce injouable (car trop longue) en fait un exemple utile en cas de dissertation sur le théâtre. Musset illustre à merveille le mal du siècle qui saisit plusieurs écrivains de époque.
Maintenant, mon opinion purement personnelle. J'aime énormément cette pièce. Son cynisme, son ironie, son protagoniste, ses thèmes... Ce drame romantique est un brillant manifeste de l'horreur humaine et des conflits d'un homme qui oscille entre les notions abstraites de Bien et de Mal : Lorenzo est un personnage à la fois vicieux et sincère, faible et résistant, pervers et martyr. Son ambiguïté donne toute la saveur amère de la pièce dont l'issue tragique est presque un soulagement.
J'ajouterais que l'interprétation de Francis Huster est tout simplement excellente.
Plus que la pièce, c'est le protagoniste qui m'a particulièrement marquée, notamment son statut ambigu et clair-obscur. Lorenzaccio est une pièce qui sait toucher ceux qui, à l'instar de Musset, ressentent ce mal du siècle, ce malaise, cette impression de ne pas trouver sa place et de manquer de quelque chose d’innommable.
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Créée
le 9 mars 2017
Critique lue 530 fois
le 21 juil. 2011
Oui, parce que moi je l'aime, Lorenzo. C'est peut-être une traînée, un noble avili dans un but à la fois puissant et pathétique, un jeune homme rongé par une vie de débauche, mais c'est aussi un...
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